Poster de la serie L'Égypte des Pharaons

L'Égypte des Pharaons

Non notée

Année : 0

Nombre de saisons : 1

Durée moyenne d'un épisode : 50 minutes

Genre(s) : Documentaire

Découvrez des reportages à la beauté époustouflante, qui vous feront voyager à travers ces dynasties de pharaons. Avec ses 3000 ans d'histoire, l'Egypte antique a laissé plus de traces que n'importe quelle civilisation du passé. Les splendeurs de sa culture et de son art, la beauté majestueuse de son architecture, l'histoire impressionnante de ses hiéroglyphes et son incroyable culte des morts ne cessent détonner, fasciner et passionner les voyageurs, aventuriers et archéologues du monde entier. Parce que cette terre de mystère intrigue depuis des siècles toutes les générations, DPM et History Channel vous révèlent aujourd'hui, à travers une collection DVD exceptionnelle, les secrets de cette civilisation fascinante et de ces lieux magiques : pharaons, pyramides, temples, momies. Sur chaque DVD : 52 min époustouflantes : des images sublimes tournées récemment sur les différents sites, des visites privilégiées dans les plus grands musées du monde, des interviews des plus grands égyptologues, des reconstitutions d'époque étonnantes, des images de synthèse en 3D des plus représentatives .

Saisons

L'Égypte des Pharaons saison 1

Saison 1

Épisodes

Choisissez votre saison au dessus et découvrez les épisodes qui vous attendent !

Épisode 1 - Merveilles et Mystères des Pyramides

- 5/5

Qui n’a jamais rêvé de se retrouver un jour aux pieds des pyramides, et d’admirer les quarante siècles d’histoire qui nous contemplent ? C’est ce que nous vous proposons à travers ce film regorgeant d’images extraordinaires, à vous couper le souffle ! Pour commencer, entrez en plein coeur d’une cérémonie de momification, opération indispensable pour que le défunt ait accès à l’immortalité. Indispensable mais pas suffisante : la momie doit aussi être protégée de toute agression extérieure. Et à cet effet, les Egyptiens construisirent des tombeaux de plus en plus perfectionnés, de plus en plus majestueux… pour en arriver aux pyramides. Imaginez ces constructions gigantesques, recouvertes de leur revêtement de calcaire poli, étincelant comme des étoiles sous le soleil ardent du désert, ces escaliers gigantesques permettant aux Pharaons d’aller rejoindre dans le ciel les autres astres que sont les dieux. Découvrez donc ce fabuleux plateau de Gizeh avec ses trois pyramides, la seule des 7 merveilles du monde encore debout, toute la symbolique de la forme pyramidale, ainsi que ses procédés de constructions ; rencontrez aussi au passage les ouvriers, libres, qui construisirent ces géants de pierre. Et enfin, vous serez invités à une expérience que peu de touristes peuvent encore vivre aujourd’hui : vous pénètrerez au plus profond de la pyramide de Khéops, la plus grande jamais construite, flirtant avec les 150m de haut, atteignant une superficie de 5000m2. Et pour vous remettre de vos émotions, évadez-vous en flânant sur l’extraordinaire plateau de Gizeh où vous rencontrerez, au hasard de vos pérégrinations la barque solaire reconstituée de Khéops ou encore le temple funéraire de Khéphren, là où l’on honorait le pharaon après sa mort, la pyramide étant à jamais scellée….

Épisode 2 - Le trésor de Toutankhamon

- 5/5

Nous vous proposons un voyage hors du commun et vous emmenons dans la Vallée des Rois, à la découverte du trésor de Toutankhamon. Quand fut ouvert le tombeau, Howard Carter et son équipe révélèrent aux yeux du monde l’existence du pharaon le plus mystérieux de tous. Que de choses précieuses entouraient la momie ! Et que de questions celle-ci souleva-t-elle, aussi ! Hier encore, on s’exprimait en hypothèses quant aux circonstances de la mort de Toutankhamon. Aujourd’hui, grâce aux analyses que permettent les technologies les plus modernes, on commence à pouvoir affirmer. Le film nous entraîne à travers la fabuleuse aventure que vécut l’aventurier anglais Howard Carter, qui nous invite à pénétrer dans un tombeau inviolé. Nous découvrons pièce par pièce ce trésor unique au fur et à mesure de son inventaire. L’ensemble du trésor qui accompagna l’enfant-roi dans son cheminement dans l’au-delà nous est livré. De nombreux éclairages sont apportés sur le règne de Toutankhamon, sur son prédécesseur, le pharaon hérétique Akhénaton qui instaura le culte monothéiste, sur les fouilles et les difficultés que rencontra Howard Carter, sur la ténacité de ce petit peintre anglais… et sur la fameuse malédiction, fatale à tant de personnes impliquées dans la découverte.

Épisode 3 - Karnak et les temples sacrés d'Egypte

Ce DVD vous présente un voyage vertigineux et envoûtant à travers quelquesuns des plus beaux temples d’Égypte. Laissezvous embarquer au coeur du temple d’Amon à Karnak. Vous pénètrerez, comme jamais vous n’en avez eu l’occasion, à l’intérieur même du Saint des Saints, le domaine le plus secret du dieu solaire. Vous y découvrirez la belle et fastueuse fête d’Opet, le Nouvel An égyptien, célébrée en l’honneur du dieu solaire, dont le point de départ était la splendide Chapelle Rouge bâtie par la reine Hatshepsout pour abriter la barque sacrée. Vous rejoindrez ensuite le temple d’Abydos, construit par Séthi Ier, le père du célébrissime Ramsès II, temple qui, selon la tradition ancienne, aurait abrité la tombe d’Osiris. Abydos, c’est aussi le site archéologique où se trouve le plus vieux temple d’Egypte. Enfin, vous prendrez la direction de la rive ouest, la rive des morts, et ses temples construits pour honorer la mémoire des pharaons. Après la visite du Ramesseum, érigé par Ramsès II, nous prendrons la direction de Medinet Habou et du temple méconnu mais très bien conservé de Ramsès III. Deir el-Medineh sera votre dernière escale : vous y serez émerveillés à la vue du surprenant temple creusé dans la falaise par une des rares femmes ayant porté le titre de Pharaon : Hatchepsout..

Épisode 4 - La tombe de ramsès II et ses enfants perdus

Dans ce numéro de « L’Egypte des Pharaons », nous vous emmenons à la rencontre du plus grand roi que l’Egypte ait connu : Ramsès II. Vous connaîtrez tout de sa longue vie - il meurt alors qu’il est âgé de 90 ans, fait exceptionnel pour l’époque - et d’un des plus longs règnes de l’histoire égyptienne puisqu’il se maintint sur le trône durant plus de 65 ans. Vous découvrirez sa vie, ses différentes épouses, ses dizaines d’enfants, les guerres qu’il mena pour assurer à l’Egypte une des périodes les plus fastes de son histoire. Vous descendrez dans le tombeau du grand pharaon pour visiter la plus grande pièce de la Vallée des Rois, tombe qui fut pillée, bien entendu, mais dont la momie avait été sauvée préalablement. Cette momie, la mieux conservée de toutes, vous permettra de vous faire une idée très précise de la physionomie de Ramsès II. Enfin, sans quitter la Vallée, laissez-vous guider à travers une visite inédite, celle de la mystérieuse tombe KV5, construite par Ramsès II pour abriter les corps de ses nombreux fils. Une tombe gigantesque, qui compte des dizaines et des dizaines de chambres, explorées ou à explorer et qui, on l’espère, révèleront un jour tous leurs secrets...

Épisode 5 - Le sphinx de Gizeh

Qui n’a jamais rêvé de résoudre l’énigme du sphinx, de découvrir qui est réellement cet être mystérieux qui se dresse fièrement devant le plateau de Gizeh, devant les pyramides et plus précisément devant celle de Khephren ? C’est à cette aventure passionnante que nous vous convions dans ce numéro de l’Egypte des Pharaons. Nous donnerons une réponse à toutes les questions que vous vous posez. De quelle époque date le sphinx de Gizeh ? Est-il âgé de 4500 ans comme les gigantesques constructions qu’il côtoie ? Ou est-il encore plus âgé, ce qui lui ferait un âge inavouable ? Qui représente-til ? Le dieu soleil ou le pharaon Khephren ? Quelle est sa fonction ? Est-il destiné à protéger les pyramides, faisant fuir les ennemis de l’empire égyptien de son regard redoutable fixé sur le soleil levant ? Ou alors est-il le lien entre le monde terrestre et l’au-delà, c’est-à-dire la statue funéraire du pharaon, permettant ainsi à l’âme du défunt de vivre dans l’éternité ? Il jouerait ainsi, de même que d’autres rituels funéraires que vous découvrirez dans ce documentaire, un rôle prépondérant pour permettre à Khephren de survivre pour l’éternité. Vous réaliserez également combien, tout au long de l’histoire, ce majestueux félin a souffert des ravages du temps, ensablé et désensablé à de nombreuses reprises, comme par exemple dans le courant du Nouvel Empire, où il s’adressa personnellement au futur roi Thoutmosis IV dans un rêve pour lui demander de le secourir..

Épisode 6 - Les secret des hiéroglyphes

Dans ce numéro, nous vous invitons à pénétrer au coeur du mystère des hiéroglyphes, ces signes, véritables oeuvres d’art, restés si longtemps incompréhensibles, et devant lesquels des dizaines de spécialistes sont restés impuissants. Nous vous emmènerons sur les pas de Pierre-François-Xavier Bouchard, jeune ingénieur français accompagnant Napoléon Bonaparte dans sa campagne d’Égypte ; à ses côtés, vous ferez un bond de plus de deux cents ans en arrière pour découvrir, lors de travaux de terrassement effectués dans une ancienne forteresse située dans le delta du Nil, un étrange morceau de basalte gravé de trois écritures : la célèbre pierre de Rosette. Ensuite, vous vous trouverez aux côtés de Jean-François Champollion, un jeune prodige amoureux des langues anciennes, et vous comprendrez avec quelle ténacité, convaincu qu’il tenait là une clef importante, il ne lâcha pas sa proie pour enfin ouvrir au monde la porte qui allait permettre à des milliers de passionnés de l’Égypte ancienne d'appréhender les différentes facettes de cette fascinante civilisation. Nous vous révèlerons aussi que les hiéroglyphes ne sont pas simplement des signes d’écriture mais qu’il ont aussi et surtout un rôle religieux prépondérant dans la relation des Égyptiens avec leurs dieux mais aussi dans le parcours qui mènera les habitants des rives du Nil vers l’immortalité.

Épisode 7 - Les premiers pharaons

Nous vous emmenons aujourd’hui aux sources de l’histoire égyptienne. Venez découvrir comment un roi du Sud, de Haute Égypte, partit à la conquête du Nord, la région du delta du Nil, afin d’unifier les rivages du fleuve en un seul grand empire : l’Égypte des pharaons était née. Vous accueillerez ensuite les premières dynasties de pharaons, ceux qui étaient chargés, comme leurs successeurs, de préserver l’équilibre de l’univers. Vous pourrez comprendre comment, petit à petit, ils posèrent les assises de la plus grande et la plus fascinante civilisation que le monde ait connue et ce, pour plus de 3000 ans. Nous vous montrerons également que, dès le départ, se mit en place toute une série de principes religieux qui avaient pour but de perpétuer la vie après la mort ; ainsi, des pharaons se succédèrent, aidés d’architectes plus ingénieux les uns que les autres. Pour Djeser, Imhotep construisit ainsi la première pyramide : la pyramide à degrés. Ces pyramides vont foisonner durant l’Ancien Empire, à proximité de Memphis ; vous verrez ainsi que Snéfrou en construira même trois… Enfin, sur le plateau de Gizeh se trouvent les deux plus grandes pyramides jamais construites, prouvant que les architectes avaient enfin, voici 4500 ans, atteint la maîtrise parfaite de la construction et de la forme.

Épisode 8 - La vie quotidienne dans l'Egypte ancienne

C’est à un voyage inédit que nous vous convions dans ce numéro de l’Égypte des Pharaons. Bien souvent, on vous a raconté l’histoire des grands pharaons, des dieux égyptiens. Mais aujourd’hui, vous allez découvrir un tout autre aspect de l’Égypte : vous allez pénétrer au coeur de la vie quotidienne du peuple égyptien, et rencontrer ces anonymes qui ont permis à l’Égypte de rayonner sur le monde. Permettez-nous de vous présenter le paysan égyptien. Vous constaterez avec quel génie il a su s’adapter au rythme des saisons qui lui était imposé par la nature. Et vous serez étonnés de la variété de l’alimentation que la population avait à sa disposition. Vous prendrez ensuite la direction de Mendès, un port fluvial très actif au niveau du commerce. Les fouilles archéologiques vous dévoileront aussi l’apparence physique et vestimentaire de la population urbaine. Pour terminer, nous plongerons vers Deir el-Medineh, là où vécurent pendant des centaines d’années les artisans qui construisirent et décorèrent les plus beaux tombeaux. L’exploration de ce village vous révèlera une foule d’informations sur la vie quotidienne du peuple égyptien.

Épisode 9 - Les grands pharaons : De Mykérinos à Thoutmosis IV

L'excellent film que nous vous offrons aujourd'hui est consacré aux plus grands pharaons que l'Égypte a engendrés. Vous suivrez l'épopée des plus grands rois ayant dirigé le pays, et vous découvrirez leurs oeuvres principales. Nous verrons que les périodes fastes, de gloire et de puissance, ont été entrecoupées d’autres moments, de décadence, dus à des querelles intestines, à des pharaons au caractère moins fort ou encore à des invasions étrangères ; ces moments, parfois très longs, n'ont légué que fort peu de traces à la postérité : ce sont les périodes intermédiaires. Nous quitterons donc l'Ancien Empire et ses pharaons, tels que Mykérinos ou Ounas, constructeurs de pyramides, comme leurs prédécesseurs, et, avec le règne de Pépi II, nous entrerons dans une période de chaos. Des rois comme Mentouhotep II ou Sésostris III seront ensuite les plus actifs pour rendre sa splendeur à l’Empire égyptien, avant que ce dernier ne subisse le joug des Hyksos, peuple venu du Nord. Enfin, ce sera à nouveau l'éclaircie, et quelle éclaircie ! Nous aborderons le Nouvel Empire où nous découvrirons que les Thoutmosis et la reine Hatshepsout poseront les jalons de l’apogée de l’histoire égyptienne.

Épisode 10 - La mort et le voyage vers l'immortalité

Aujourd'hui, l'Egypte des Pharaons vous convie à un voyage bien inquiétant mais, rassurez-vous, si vous êtes une femme ou un homme de bien, vous ne craignez rien. Jugez plutôt, nous partons à la découverte du monde de la mort, mais aussi, du monde de la renaissance à la vie éternelle, de la vraie vie, de la vie à laquelle aspire tout Égyptien ancien. Vous allez découvrir les étonnants et mystérieux rituels par lesquels le défunt, sa momie et son âme doivent systématiquement transiter pour atteindre le stade suivant de leur vie. Ainsi, vous assisterez au processus de momification dans sa totalité, première étape mais prépondérante, afin que le corps soit préservé pour l’éternité. Vous verrez que les plus grands soins sont apportés à la dépouille mortelle par une corporation d’artisans parmi les plus sérieuses : les embaumeurs. Par la suite, en compagnie du défunt, vous devrez vous résoudre à vous présenter devant le tribunal d’Osiris. Là, il sera confronté à 42 juges qui décideront de l’avenir de son âme. Enfin, nous vous rappellerons que la survie de l’enveloppe matérielle, outre la momification, est liée à une autre condition indispensable : la construction d’une demeure éternelle, d’une tombe solide et inviolable.

Épisode 11 - Les grands pharaons : D'Amenhotep III à Séthi 1er

Nous vous proposons aujourd'hui un voyage au coeur du Nouvel Empire et un nouvel épisode consacré aux plus grands pharaons des XVIIIème et XIXème dynasties. Des trésors artistiques, des oeuvres accomplies ou une réputation parvenue jusqu’à nous… Rien ne vous laissera indifférent ! Sous le règne d'Aménophis III, nous entrons dans une des périodes les plus fastes que l'Égypte a connues avec, pour les dieux, le début de la construction du temple de Louxor et, pour le peuple, le privilège de vivre en paix avec les États voisins. Akhénaton, surnommé «l'hérétique», est celui qui ose renoncer au culte d'Amon, privant ses prêtres de tout pouvoir, renoncer à Thèbes pour fonder une nouvelle capitale et renoncer à l’art officiel traditionnel pour créer son propre «style». Il est aussi l'époux de la belle Nefertiti, dont le rôle politique aux côtés de son mari est sans nul doute prépondérant. Toutankhamon, c’est ce jeune pharaon qui a trop peu régné pour marquer l’histoire de son empreinte mais qui nous a légué son fabuleux trésor. Horemheb, s’il n’est pas le plus connu, est celui qui ramène définitivement la religion égyptienne «sur le droit chemin». Séthi Ier, qui développe à son tour la culture et l’art, se lance dans une série de conquêtes et entreprend de nombreuses constructions. Il prépare ainsi le règne de son fils, Ramsès II.

Épisode 12 - La malédiction de Toutankhamon

Brrr !!!! Âmes sensibles, abstenez-vous ! Aujourd’hui, vous allez être les témoins privilégiés de la découverte du tombeau de Toutankhamon et de ses funestes conséquences sur la vie d’une poignée de personnes qui furent impliquées dans cette prodigieuse aventure. Guidés par Howard Carter, nous allons descendre pas à pas dans la tombe et nous partagerons son enthousiasme, son émerveillement, ses questionnements aussi. Vous constaterez alors que, dès le début de son exploration, l’archéologue fut confronté à une série d’avertissements et de présages, dont il ne se soucia guère, en Britannique rationnel qu’il était. Vous ressentirez ensuite cette peur qui s’installa petit à petit parmi les membres de l’expédition et les milliers de curieux qui gravitaient autour de celle-ci. En effet, vous remarquerez avec effroi que, dans les années 20 et 30, plus de vingt personnalités ayant approché le chantier ont péri dans des circonstances étranges, à l’instar de Lord Carnarvon, le mécène d’Howard Carter. Peut-être regretterez-vous alors d’avoir franchi le seuil de la tombe et troublé le sommeil du jeune roi. Peut-être est-il déjà trop tard… car des rumeurs courent : la malédiction existerait toujours. Mais rassurez-vous, toutes ces morts étranges peuvent s’expliquer de manière scientifique, du moins est-ce l’avis des spécialistes. Et, finalement, de nombreuses personnes directement concernées par l’ouverture du tombeau ont encore vécu longtemps, dont le principal intéressé, Howard Carter.

Épisode 13 - Les grands pharaons : de Ramsès II à Cléopâtre

Nous entamons aujourd’hui le quatrième et dernier épisode de notre saga consacrée au destin et aux réalisations des grands pharaons d’Égypte. Nous reprenons le cours de l’histoire au coeur de la XIXème dynastie, avec le règne étonnamment long de Ramsès II. Vous pourrez voir combien, à cette époque, l’Égypte était riche et puissante, respectée à l’étranger, au Nord comme au Sud. Mais surtout, vous serez les témoins privilégiés de cette extraordinaire oeuvre de construction qu’entreprit le roi, de Pi-Ramsès, sa nouvelle capitale dans le delta du Nil, à Abou Simbel en Nubie, en passant par les remarquables temples de Louxor et de Karnak. Heureusement, toute chose n’a pas nécessairement une fin et vous serez étonnés de constater que tous les pharaons de la dynastie suivante, pour ainsi dire, choisiront de régner sous le nom de Ramsès, se revendiquant ainsi de leur illustre prédécesseur ; avec plus ou moins de bonheur, certains d’entre eux permettront d’ailleurs à l’Égypte de conserver sa splendeur. Par la suite, nous entrerons dans une période beaucoup plus trouble. De très nombreux pharaons au règne parfois très court se succèderont au milieu des problèmes internes et des agressions extérieures ; l’Égypte subira ainsi le joug de conquérants asiatiques, tels les Assyriens ou les Perses. Enfin, le chant du cygne de cette exceptionnelle civilisation sera sans pareil. Après la libération de l’Égypte par Alexandre le Grand, Ptolémée Ier sera le fondateur de la dernière dynastie pharaonique, créant une nouvelle capitale, la riche Alexandrie, agrémentée de nombreux édifices qui encore aujourd’hui fascinent notre imagination, comme son Phare ou sa Bibliothèque… avant que l’Égypte ne devienne Province romaine, sous le règne de Cléopâtre.

Épisode 14 - La pierre de Rosette : l'Egypte révélée

Aujourd’hui, nous vous emmenons dans une histoire des plus surprenantes, une aventure des plus extraordinaires que seule l’archéologie peut nous faire partager. En effet, en 1798, lorsque Napoléon Bonaparte débarque sur le sol égyptien pour en chasser l’Anglais, rien ne peut lui laisser croire que cette expédition va entrer dans l’histoire... pour une tout autre raison. Même si son armée est suivie par une meute de savants de tous domaines, c’est le hasard qui va intervenir. Nous sommes à proximité de Rachid, une petite bourgade située dans le delta du Nil, en juillet 1799 ; les Français y sont occupés à restaurer des fortifications, sous la direction d’un jeune ingénieur fraîchement diplômé du nom de Bouchard. Tout à coup, on extrait un étrange bloc de pierre. Du basalte... non, du granit noir... mais peu importe, ce qui va retenir l’attention des spécialistes, c’est qu’on y trouve gravées des inscriptions : trois paragraphes, dans des alphabets différents. On s’apercevra plus tard qu’il s’agit du même texte, rédigé dans deux langues - grecque et égyptienne - et en trois alphabets - le grec, le hiéroglyphique et le démotique. Pour le grec, pas de problème ! Il est rapidement traduit. Pour le reste, c’est la guerre entre les savants : partout dans le monde, des copies de la pierre sont envoyées à qui veut entrer dans la compétition. Chacun est conscient de l’importance du document pour le déchiffrement des hiéroglyphes. Mais ce sera l’intervention d’un jeune génie français, Jean-François Champollion qui, mort d’épuisement, finira par faire parler l’énigmatique pierre. Le secret des mystérieux signes égyptiens est percé et de nombreux aspects de la civilisation pharaonique vont pouvoir enfin être révélés.

Épisode 15 - Sur les traces de Néfertiti

Aujourd’hui, le souffle épique de l’aventure va vous parcourir l’échine. À travers un voyage vertigineux, nous partons à la recherche de Néfertiti et de sa momie perdue. En effet, si la belle est venue, elle s’en est repartie pour des siècles, complètement volatilisée, pour toujours, peut-être.... à moins que... Le point de départ de notre enquête sera Tell el-Amarna, l’antique Akhétaton ; nous y visiterons quelques tombes de la nécropole de la cité maudite que fonda la reine avec son époux Akhénaton, pour un règne relativement court. Ensuite, nous prendrons la direction de Deir el-Bahari et emprunterons un très rustique «ascenseur» pour explorer une mystérieuse cachette aménagée par des prêtres de la XXIème dynastie et découverte par hasard à la fin du XIXème siècle ; malheureusement, plus aucune momie ne s’y trouve aujourd’hui... Nous devrons donc les pister jusqu’au Musée égyptien du Caire. Néfertiti se trouvera-t-elle parmi la cinquantaine de momies conservées de manière peu scientifique dans des sarcophages modernes ? Cette étape se soldera, elle aussi, par un échec ; mais loin de nous le désespoir, nous poursuivrons nos recherches plus loin et repartirons vers le sud, vers la Vallée des Rois. Là, au fond de la tombe d’Aménophis II, le grand-père d’Akhénaton, dans une pièce secrète, plusieurs corps momifiés ont été retrouvés... Mais... Aménophis II ? N’était-ce pas le grand père d’Akhénaton ? Ne serait-on pas proche du dénouement ? La piste est chaude, l’excitation atteint son paroxysme. Pour certains, la plus belle des reines est bien là, quelque peu mutilée, mais c’est bien elle ; pour d’autres, la dépouille mortelle identifiée comme étant la sienne n’est autre que celle d’un homme. Et vous, qu’en pensez-vous ? Pour vous laisser le temps de réfléchir à la question, nous vous emmènerons à Karnak, dans le temple d’Amon autrefois délaissé par le couple royal, où s’achèvera notre périple.

Épisode 16 - Les trésors de la bibliothèque d'Alexandrie

Nous partons aujourd’hui pour une exploration quelque peu différente. Pas question cette fois de la recherche d’un trésor archéologique, ni de la destinée fabuleuse d’un grand pharaon. Non ! Nous allons entrer dans le monde de la connaissance, partir à la découverte du plus grand centre culturel du monde antique, d’une bibliothèque qui rassemblait plus de 500 000 ouvrages, celle d’Alexandrie, là où durant des années, durant des siècles, des intellectuels du monde entier vinrent étudier, chercher, se gaver de culture. Car l’endroit n’était pas, comme on l’entend à notre époque, un lieu de passage où l’on venait lire, ou emprunter ; c’était plutôt une sorte de musée, d’université, une sorte d’immense laboratoire de recherche dans tous les domaines de la pensée et des sciences. Tous les ouvrages connus devaient y être rassemblés et ils étaient étudiés, décortiqués, complétés, recopiés. Alexandre le Grand lui-même en avait initié la construction, conscient que la connaissance était un formidable outil de pouvoir. Et nous verrons que ses successeurs, les Ptolémées, n’eurent de cesse de poursuivre cette oeuvre magistrale, attirant dans le temple du savoir les ténors de la science, de la philosophie, de la littérature, de la mathématique : on y disséqua les premiers cadavres dans l’école de médecine, on y jeta les bases de la géométrie, on y traduisit la bible des Hébreux, on y affirma que la terre tournait autour du soleil, on y détermina la circonférence de la terre avec une troublante précision… Malheureusement, tout a une fin…. et celle-ci commença sans doute avec le bruit des sandales cloutées des légions romaines. La bibliothèque disparut petit à petit, emportant avec elle de nombreux secrets : Où se trouvait-elle exactement dans la ville ? À quoi ressemblait-elle ? Quels ouvrages y étaient exactement conservés ? Quels hommes la fréquentaient ? C’est à ces questions que nous tenterons de répondre en votre compagnie.

Épisode 17 - Les grandes découvertes de l'archéologie

Fin du XVIIIème siècle. Même si quelques voyageurs se sont déjà aventurés sur le territoire égyptien auparavant, c’est véritablement à partir de la célèbre expédition de Bonaparte que le monde va découvrir l’Égypte et ses fabuleux trésors. Ce sera le coup d’envoi de ce que l’on a appelé l’égyptomanie. À grands coups de fouilles, de désensablements, de relevés, de déchiffrements, d’analyses, de plongées sous-marines aussi, nous allons accompagner quelques-uns des plus grands égyptologues ou égyptophiles dans leurs périples sur la terre des pharaons et ses plus beaux sites : le baron Dominique Vivant Denon, qui avec l’aide des troupes napoléoniennes, remonte le Nil et dessine ce qu’il observe ; Jean-François Champollion, qui meurt presque d’épuisement pour déchiffrer les hiéroglyphes ; John Gardner Wilkinson, qui ouvre la voie à la connaissance de la vie quotidienne des anciens Égyptiens ; Giovanni Belzoni, qui découvre ou redécouvre tombes et temples ; Auguste Mariette, qui met à jour le Serapeum de Saqqarah, combat les fouilles sauvages et veut mettre fin au commerce des antiquités ; Amelia Edwards, qui mène campagne pour faire connaître l’Égypte et veut ainsi lutter contre les déprédations infligées aux monuments ; William Flinders Petrie, qui étudie la pyramide de Khéops et se propose d’étudier le quotidien à partir de ses fouilles ; Howard Carter, le premier à pénétrer dans une tombe pharaonique intacte ; ou encore, plus près de nous, Mark Lehner, Zahi Hawass, et enfin, les archéologues français à Alexandrie. Désormais, la préservation du patrimoine est tout aussi importante, si ce n’est plus, que les fouilles elles-même. Il est nécessaire de prendre soin des sites anciens pour en assurer la pérennité. Dans cette optique, des projets de documentation et de conservation d’envergure sont en cours, comme celui du Docteur Raymond Johnson, occupé à relever toutes les inscriptions du temple de Medinet Habou… Un travail de trente ans.

Épisode 18 - Cléopâtre, le dernier pharaon

Partons aujourd’hui à la découverte d’une femme d’exception, celle que les Romains considéraient comme une des plus dangereuses séductrices du monde méditerranéen, une femme de pouvoir, courageuse et intelligente, crainte et respectée, pleine de ressources et de talents, qui a su user de ses charmes pour séduire deux des plus grands chefs militaires romains : Jules César et Marc Antoine, deux hommes d’expérience mais souvent décrits comme lui étant totalement asservis. Nous constaterons que Cléopâtre, Cléopâtre VII en réalité, fut une des plus grandes reines d’Égypte ; ayant reçu une éducation grecque parfaite, elle connaissait les langues et montrait son intérêt pour la culture égyptienne, y compris sa religion. Elevée pour régner, montée sur le trône dès la fin de son adolescence avec son frère Ptolémée XIII, elle poussa pendant vingt ans ses ambitions au-delà de la défense de l’Égypte et fut à deux doigts de dominer le monde, prête à tout pour créer le plus grand des empires. Cléopâtre nous est ainsi présentée comme une immense héroïne de son temps, dont les Romains ont eu peur, une dirigeante visionnaire et rusée qui voulait reconstituer l’Empire d’Alexandre le Grand. Elle faillit diriger le monde à une époque où les jeux du pouvoir étaient réservés aux hommes. Elle a tout risqué pour reconstituer son royaume et ses efforts n’ont été anéantis que lorsqu’elle a choisi le mauvais partenaire. Elle a payé ses erreurs de sa vie et c’est dans la mort que sa légende est née, une légende qui continue de fasciner, celle d'une femme qui, il y a 2000 ans, a ébranlé dans ses fondations l'Empire romain en formation. Nous verrons aussi qu’avec elle s'est éteinte une des plus grandes civilisations de l’Antiquité, que les enjeux étaient bien plus importants qu’on pourrait le penser de prime abord. En effet, avec la bataille d’Actium s’instaure un nouvel ordre du monde : l’Orient, représenté par les mondes hellénistique et égyptien, cède la place à Rome, une puissance occidentale.

Épisode 19 - Le haut barrage d'Assouan

Si, par tradition, la plupart des pharaons veillaient au bien-être de leur peuple, nous allons découvrir qu’au lendemain de l’indépendance, dans la seconde moitié du XXème siècle, les anciens combattants de la liberté, dirigés par le président Nasser, ont voulu régler un certain nombre de problèmes latents, remontant parfois à la nuit des temps de l’histoire égyptienne. Depuis des millénaires, les Égyptiens, vivant en grosse majorité dans la vallée du Nil, étaient tributaires du fleuve. Ses crues, souvent bienfaitrices par le limon fertile qu’elles déposaient, pouvaient également être excessives et dévastatrices ou inversement, insuffisantes. Dans les deux cas, c’était la famine et parfois, durant plusieurs années d’affilée. Dans les années cinquante, la situation réclame une solution d’urgence : il faut mener un véritable combat pour la nourriture car la population croît, mais pas les terres cultivables. C’est ainsi que Gamal Abdel Nasser souhaita un projet unificateur, mais n’était-ce pas le souhait des pharaons bien avant lui ? Il fut à l’origine d’une immense entreprise, la phénoménale construction du Haut Barrage d’Assouan. Ce serait alors un premier pas pour l’avenir radieux qu’il envisageait pour son peuple, le rendement agricole serait accrû, de l’électricité produite et amenée dans des villages qui ne l’avaient jamais connue ; bref, le début d’une formidable expansion économique ! Nous allons assister à cette formidable aventure, aux recherches désespérées des autorités égyptiennes pour trouver des subsides, aux nombreuses difficultés techniques et matérielles que rencontrèrent les ingénieurs allemands, soviétiques, égyptiens et les ouvriers dès que les travaux commencèrent, en 1960. Voyons ensemble l’évolution des travaux, lente au départ puis fulgurante, pour en arriver, en 1971, au formidable résultat que nous connaissons. La construction du barrage eut des conséquences inattendues : ainsi, en premier lieu, les paysans du Nil, n’étant plus alimentés en fertilisants naturels, durent se tourner vers des engrais chimiques ; ensuite, des dizaines de milliers de Nubiens, habitant en amont de l’ouvrage, là où se constitua l’immense lac de retenue appelé le lac Nasser, durent être déplacés ; mais le plus étonnant, c’est que ce fut le cas de plusieurs temples que l’on démonta et remonta à l’abri des eaux, les plus célèbres étant ceux d’Abou Simbel et de Philae

Épisode 20 - Ramsès II

Ramsès le Grand, voici un qualificatif qui convient très bien au pharaon dont nous allons découvrir la biographie. Durant un règne de soixante-sept ans, il éclabousse l’Égypte de sa toute-puissance, s’élevant lui-même au rang de dieu vivant. Replaçons les événements dans leur contexte. Lorsque Ramsès Ier, issu d’une famille de guerriers, arrive au pouvoir et fonde la XIXème dynastie, c’est probablement parce qu’au lendemain d’une période assez troublée – souvenons nous des règnes d’Akhénaton et de Toutankhamon, par exemple – il pourra apporter une certaine stabilité à l’Égypte. Son fils, le futur Séthi Ier, puis son petit-fils, le futur Ramsès II, lui succèderont et poursuivront son oeuvre. Sous le règne de Séthi Ier, Ramsès II se voit rapidement confier des tâches importantes ; très tôt associé au trône, il est âgé d’une bonne vingtaine d’années quand il prend le pouvoir. Dans la continuité du règne de son père, il va offrir à l’Égypte une période de prospérité, au cours de laquelle la stabilité est garantie à l’intérieur comme à l’extérieur des frontières. Ce sera l’Âge d’or de la civilisation égyptienne. Pharaon laisse sa marque sur tous les monuments importants, couvre le pays d’édifices gigantesques, de statues, de basreliefs ; tout avec lui doit être plus grand, plus beau. Omniprésent, il impose ainsi son autorité et son pouvoir absolu. Ramsès II veut apparaître auprès de son peuple comme un grand guerrier. Voulant prendre le contrôle total de la côte ouest de la Méditerranée, il affronte la puissance hittite lors de la célèbre bataille de Qadesh. À son retour, il laisse croire aux Égyptiens, à travers l’iconographie, qu’il est ressorti vainqueur de la guerre grâce à l’intervention de son père, le dieu Amon… alors que la version hittite prétend le contraire. Également très soucieux d’assurer sa descendance, Ramsès II multiplie les épouses principales, les épouses secondaires, les concubines et finit par être le géniteur de dizaines d’enfants. Mais il eut néanmoins une épouse favorite, Nefertari, à laquelle il témoigna un amour sans limite, lui faisant bâtir un temple sur le site d’Abou Simbel, à côté du sien, et lui dédiant la plus belle tombe de la Vallée des Reines.

Épisode 21 - Les temples, demeures des Dieux

Si les dieux aiment la terre d’Égypte et l’ont offerte aux pharaons, nous allons voir que les Égyptiens le leur rendent bien, et au centuple, leur prouvant ainsi leur amour à travers l’édification de temples remarquables, destinés à durer pour l’éternité. La cité de Thèbes, l’actuelle Louxor, illustre bien les convictions religieuses des sujets de Pharaon ; elle fut ainsi baptisée «la ville aux cent portes» par Homère, tant il fut impressionné par le nombre de ses temples aux entrées monumentales. Amon régnait en maître absolu à Karnak et à Louxor, dans le plus grand centre religieux de l’Antiquité. Nous découvrirons ensuite que c’est à Pharaon que les dieux ont délégué leur fonction sur terre et que celui-ci se doit de leur rendre un culte quotidien dans chacun des sanctuaires de son empire, entrant ainsi en communion avec eux pour renouveler son pouvoir ; incapable d’être partout à la fois, Pharaon confie cette tâche aux Grands-prêtres. Ces demeures divines constituent véritablement pour les Égyptiens le nombril de l’Univers. Bien qu’ils soient avant tout des centres religieux, ils sont aussi de grands centres économiques. Nous constaterons ainsi que le temple d’Amon à Karnak devint de plus en plus puissant durant le Nouvel Empire, chaque pharaon voulant contribuer à sa magnificence. Durant toutes leurs phases de construction, les temples sont également d’importants pourvoyeurs d’emploi : tailleurs de pierre, sculpteurs, peintres,… y défilent, pour la plus grande gloire des dieux. Nous aurons d’ailleurs l’occasion d’observer toutes les techniques mises en oeuvres par les artisans, depuis l’extraction de la pierre jusqu’à sa décoration. Tout comme l’Empire égyptien lui-même, les centres religieux vont péricliter dès la fin du Nouvel Empire : querelles intestines, occupations étrangères, apparition du christianisme puis de l’Islam auront raison des plus beaux temples… mais ce sera sans compter sur le nouvel engouement suscité par l’expédition de Bonaparte, les temples seront redécouverts, désensablés, restaurés… Le rêve des pharaons s’est donc réalisé, les temples ont survécu et attestent que les dieux ont aimé l’Égypte.

Épisode 22 - A l'origine des pyramides

La question du jour est : quand furent construites les pyramides et par qui ? Pour y répondre, rien de plus simple que de nous rendre ensemble sur le plateau de Gizeh, accompagnés par une des personnes les plus compétentes en la matière, le Secrétaire général du Conseil Suprême des Antiquités Égyptiennes, le Docteur Zahi Hawass. Selon lui, aucun doute possible, ce sont bien les Égyptiens qui sont les promoteurs et les réalisateurs de ce remarquable projet, véritable entreprise nationale mise en oeuvre par Pharaon, voici plus de 4500 ans. Pour étayer ses affirmations, il nous emmènera pour commencer au pied des pyramides, dans le village des « ouvriers » venus de partout dans le pays pour se mettre au service de la gloire de leur roi. Nous entrerons ensuite dans la Grande Pyramide, celle de Khéops, où, après avoir franchi la grande galerie, nous arriverons dans la chambre funéraire du souverain, impressionnés à la fois par la taille des blocs de granit et le joint infime qui les sépare. Puis ce sera l’exploration des chambres de décharge surplombant la salle du sarcophage, lieu où jamais aucun touriste ne pénètre, résultat du plus grand génie architectural des Égyptiens. Dans cet étrange endroit, nous obtiendrons une deuxième preuve que ce sont bien les sujets du pharaon qui ont construit les pyramides. Sortis de cette atmosphère confinée et pesante, nous irons ensuite sur un chantier de restauration afin d’essayer de comprendre comment les Égyptiens ont pu fabriquer les blocs gigantesques assemblés à Gizeh mais aussi… les lever et les transporter. Notre aventure est loin d’être terminée, nous partons ensuite pour Saqqarah, là où fut érigée la première pyramide, celle du roi Djéser, pour découvrir le secret de sa construction. Pour terminer, de retour sur le plateau de Gizeh, nous serons confrontés à une polémique opposant les géologues et les archéologues : le sphinx date-t-il d’une période antérieure aux pyramides ou est-il leur contemporain ?

Épisode 23 - La formidable épopée d'Howard Carter

Découvrons aujourd’hui le parcours atypique d’un homme d’exception, le plus célèbre archéologue de tous les temps, celui qui a découvert le plus grand trésor archéologique jamais exhumé : Howard Carter. Et pourtant, rien ne prédestinait le jeune Britannique, né en 1874, à la carrière que nous lui connaissons ; le petit Howard, maladif, non scolarisé, ne reçut que des rudiments d’instruction. En revanche, il était doté de véritables dons artistiques et c’est ce qui lui vaudra d’entrer en contact avec la civilisation égyptienne à laquelle il va rapidement vouer une véritable passion. Après avoir travaillé au British Museum comme dessinateur, Carter est engagé sur différents chantiers archéologiques pour recopier des fresques à l’aquarelle. Au contact de quelques-uns des plus grands archéologues de la fin du XIXème siècle, comme Flinders Petrie, il se passionne peu à peu pour les fouilles et apprend le métier. En 1899, le directeur du Service Égyptien des Antiquités, Gaston Maspero, cherche des hommes de confiance et de talent : il nomme Carter inspecteur pour la Haute-Égypte et la Nubie, ce qui permet à celui-ci de diriger plusieurs chantiers de fouilles, notamment financés par l’industriel américain Théodore Davis. Nommé au même poste en Basse et Moyenne Égypte, Carter est ensuite exclu du Service des Antiquités suite à une altercation avec des touristes et vit de son art pendant quelques temps. En 1907 grâce à Gaston Maspéro, il entre en contact avec un aristocrate anglais, Lord Carnarvon, qui cherche un homme de terrain pour diriger ses fouilles. Les deux hommes feront ensemble maintes découvertes. Mais Carter a une idée en tête, il est convaincu que la Vallée des Rois n’a pas encore livré tous ses secrets et il encourage son mécène à reprendre à son compte la concession que Théodore Davis ne souhaite plus renouveler. Et Carter retourne pierre par pierre la Vallée, mesurant, arpentant, calculant jusqu’à ce qu’un beau jour de novembre 1922, il découvre une tombe inviolée, celle d’un pharaon dont personne n’avait jamais entendu parler et que lui seul était persuadé de trouver là, Toutankhamon. Après quarante ans passés au service d’une civilisation qu’il aimait, et dix ans consacrés à exhumer avec le plus grand soin les trésors de la tombe de l’enfant-roi, Howard Carter allait quitter l’Égypte et disparaître le 2 mars 1939.

Épisode 24 - Alexandrie, la cité de Cléopâtre

Partons à la découverte du monde de Cléopâtre et, plus particulièrement, de l’antique cité d’Alexandrie. Longtemps restée inconnue et partiellement engloutie sous la mer, de nombreuses et récentes découvertes, notamment dans le domaine de l’archéologie sous-marine, font renaître cette ancienne ville, rêvée par Alexandre le Grand mais dont le projet fut concrétisé par la dernière dynastie à régner sur l’Égypte pharaonique, les Ptolémées. Alexandre voulait une ville qui serait la pierre angulaire de son empire naissant, le centre d’un vaste réseau d’échanges, un noyau de science et d’érudition, une capitale qui allierait le meilleur des civilisations grecque et romaine. Et ses voeux furent exaucés par Ptolémée Ier, un de ses plus fidèles généraux et amis, puis par ses successeurs sur le trône, mais ce monde se trouve sous la ville actuelle et sous la Méditerranée, encore en grande partie inexploré et dont certains sites sont difficiles à atteindre ; ce sont les derniers vestiges d’une ville antique dont la gloire était sans égale dans le monde antique, le plus grand centre de transactions de son époque, là où vécut Cléopâtre, le dernier pharaon, là où elle intrigua afin de redonner toute sa gloire à l’Égypte et partir à la conquête du monde. Àgrands coups de fouilles, de sources écrites, de recherches, d’hypothèses, ce monde peut cependant être reconstitué petit à petit sous nos yeux, et nous pouvons nous faire une idée de ce à quoi il ressemblait voici plus de deux mille ans, lors des derniers soubresauts de cette civilisation qui nous tient tellement à coeur. C’est la Renaissance de l’âge d’or d’Alexandrie, faisons jouer notre imagination et redécouvrons donc la conception géniale de son plan urbanistique ; l’heptastade qui reliait la terre ferme au célèbre phare, créant ainsi deux ports protégés des assauts de la mer Méditerranée ; le gigantesque phare culminant à plus de cent mètres, la dernière des 7 merveilles du monde antique à être construite, symbolisant la puissance de la dynastie grecque ; la grande bibliothèque, rassemblant tous les écrits du monde connu ; le museion, centre d’érudition ayant abrité les esprits les plus brillants de tous les temps, le port où grouillait un monde cosmopolite de marchands et où César donna un jour l’ordre de mettre le feu à la flotte de Ptolémée, détruisant probablement du même coup la bibliothèque, en tout ou en partie ; les salles du palais où Cléopâtre, opportuniste et ambitieuse, décidait du destin du monde avec César ou avec Marc Antoine.

Épisode 25 - Déclin et renaissance d'Alexandrie

Nous sommes à Alexandrie et nous allons assister à l’agonie de la dernière dynastie pharaonique, aux derniers soubresauts de la dernière représentante de la lignée des Ptolémées, Cléopâtre qui, depuis son palais, se démène aux côtés de Marc Antoine pour tenter de restaurer toute la puissance de l’Égypte. Nous découvrirons ce palais tel qu’il était, gigantesque, à la mesure du plus beau et du plus grand des temples, bâti avec les matériaux les plus nobles, le marbre et l’ivoire pour les murs, l’ébène pour les boiseries. Cette description, autrefois uniquement attestée par certains écrits, tend à l’heure actuelle à être confirmée par l’archéologie sousmarine, celle-ci situant les quartiers royaux à l’est du port principal d’Alexandrie, non loin du phare, dans une zone aujourd’hui appelée la «corniche». Sous la ville actuelle, non loin de ces quartiers prestigieux qui accueillaient le siège du pouvoir, se trouvait la « cité des morts », là même où Cléopâtre avait probablement prévu de construire son mausolée, un mausolée qui devait être à l’image de son ambition. Nous parcourrons de nombreuses chambres souterraines fouillées et étudiées mais de Cléopâtre, aucune trace, l’emplacement de sa tombe reste un mystère. Alexandrie ne mourra pas avec Cléopâtre, elle restera la capitale de l’Égypte romaine, tentant de retrouver sa gloire d’antan et il faudra attendre les périodes chrétienne puis musulmane pour voir la Cité d’Alexandre péricliter petit à petit… tout en continuant de fasciner. Et c’est l’expédition napoléonienne de la fin du XVIIIème qui, ici comme ailleurs en Égypte, suscitera un nouvel engouement pour cette grandiose ville antique. À l’heure actuelle, tandis que les fouilles terrestres et sous-marines tentent de nous tenir informés au mieux sur la splendeur de l’ancienne Alexandrie, la ville moderne est en plein essor, à l’image de la nouvelle Bibliotheca Alexandrina, inaugurée en 2002.

Épisode 26 - La génie architectural Egyptien (1/2)

Partons aujourd’hui à la rencontre du génie architectural des anciens Égyptiens. Nous serons étonnés de constater que les barrages d’Assouan ne sont pas les premiers construits sur le Nil. En effet, dès le début de la période dynastique, le pharaon Ménès, considéré par d’aucuns comme l’unificateur de l’Égypte, aurait construit un ouvrage afin de protéger la ville de Memphis des caprices du fleuve mais il n’en subsiste rien. Par contre, en amont de la capitale, on a conservé des vestiges remontant à l’époque de Khéops de ce que l’on peut donc considérer comme étant le premier barrage de tous les temps. Ces premières tentatives illustrent bien le pouvoir de Pharaon qui, dans un empire en pleine expansion, est déterminé à assurer le bien-être de son peuple. Et ces premiers architectes, ces pionniers, vont laisser à leurs successeurs un héritage qui leur permettra les plus grandes audaces architecturales. L’architecture funéraire sera des plus impressionnantes car les architectes auront pour objectif de construire une demeure d’éternité. Les mastabas sont les tombes royales des premières dynasties ; composés d’une superstructure rectangulaire au niveau du sol et d’une chambre funéraire située au fond d’un puits, leur plan deviendra de plus en plus sophistiqué. Arrive ensuite la première mégastructure en pierre de l’histoire, la pyramide à degrés du roi Djeser, résultat de plusieurs transformations apportées par un des plus célèbres scientifiques égyptiens, Imhotep, au cours de la IIIème dynastie. Nous découvrirons comment cet architecte de génie s’y est pris pour élever le tombeau au sein d’un vaste complexe funéraire. Pour terminer, nous assisterons aux efforts du pharaon Snéfrou durant la IVème dynastie pour construire la pyramide la plus parfaite possible : à Meïdoum, une première tentative de pyramide lisse sur une structure à degrés, véritable tournant dans l’évolution de la pyramide, se solde par un effondrement partiel ; à Dachour, il faut, pour la seconde partie de la construction, élargir la base et diminuer l’inclinaison, c’est la pyramide dite rhomboïdale ; enfin, à Dachour toujours, est élevée la «Pyramide rouge», la première vraie pyramide. C’est la porte ouverte à la seule des 7 merveilles du monde encore debout : la plus grande et la plus achevée des pyramides jamais édifiées, celle du pharaon Khéops, fils de Snéfrou.

Épisode 27 - Le génie architectural Egyptien (2/2)

Sous l’Ancien Empire, quelques grands pharaons, s’appuyant sur le génie de leurs architectes, ont jeté les bases de l’architecture égyptienne, construisant le premier barrage de l’histoire et, bien entendu, les pyramides. Forts de cette expérience, leurs successeurs allaient se lancer dans des entreprises non moins audacieuses. Ainsi, au Moyen Empire, les rois égyptiens, et particulièrement Sésostris III, érigent, à la frontière séparant la Nubie de l’Égypte, un important réseau de forteresses n’ayant rien à envier aux châteauxforts médiévaux, mais dont il ne reste que peu de vestiges en raison des matériaux utilisés et des eaux du lac Nasser. En la matière, le chef-d’oeuvre fut sans nul doute la forteresse de Bouhen. Mais c’est surtout le Nouvel Empire qui va voir se réaliser quelques-uns des plus beaux programmes architecturaux du patrimoine mondial. Nous partirons d’abord pour Deir el-Bahari, durant la XVIIIème dynastie, pour découvrir ce qui reste sans conteste le temple funéraire le plus original, celui de la reine Hatshepsout, construit à quelques encablures de la Vallée des Rois. Certains obélisques étant l’oeuvre de la même reine, nous observerons de quelle manière étonnante ceux-ci étaient élevés vers le ciel. Notre voyage nous emmènera ensuite hors des sentiers battus pour découvrir la capitale éphémère d’Akhénaton : Akhétaton, complètement rasée et désertée aujourd’hui, mais que des images de synthèse feront revivre devant nos yeux. De retour dans le domaine d’Amon, à Karnak, nous assisterons à la construction de la plus gigantesque des salles hypostyles jamais construites, sous le règne de Séthi 1er, au cours de la XIXème dynastie. Nous traverserons ensuite le Nil pour nous retrouver dans la Vallée des Rois et assister à la construction et à la décoration d’un hypogée, avant de visiter la tombe qui restera sans doute à jamais la plus grande et la plus belle, celle du même Séthi 1er. Et nous achèverons notre périple à Abou Simbel. Comment passer à côté des temples que Ramsès II bâtit pour lui-même et sa grande épouse royale favorite, Néfertari, oeuvres que nous ne pourrions admirer sans le travail remarquable de sauvetage effectué dans les années 60 pour protéger le site des eaux du lac Nasser.

Épisode 28 - Le monde étrange des momies

Nous allons vivre aujourd’hui une expérience des plus palpitantes au coeur même du monde mystérieux et inquiétant des momies. Grâce à des examens médicaux des plus sophistiqués et surtout à l’utilisation des technologies les plus pointues en la matière, comme le scanner, nous pouvons explorer l’intérieur des momies pour obtenir les informations les plus complètes sur les propriétaires de ces corps aujourd’hui desséchés. Par ailleurs, nous assisterons à une reconstitution assez étonnante pratiquée par le professeur Brier aux États- Unis : la momification d’un cadavre selon les procédés exacts utilisés par les anciens Égyptiens afin de préserver les corps de leurs défunts. Nous verrons ensuite de quelle manière les momies furent traitées à partir du XIXème siècle, après la redécouverte de la culture pharaonique lors de l’expédition napoléonienne ; nous découvrirons la fascination qu’elles suscitèrent, les différentes croyances qu’elles alimentèrent, tantôt parce qu’on leur attribuait des vertus bénéfiques, tantôt parce qu’on les dotait de pouvoirs maléfiques, surtout après la découverte de la tombe de Toutankhamon, réputation nourrie par la presse, la littérature et le cinéma. Et… Nous connaîtrons enfin la vérité sur la mort de Toutankhamon, sur le mystère d’une vie interrompue si prématurément. Grâce aux analyses scientifiques, les faits semblent très clairs aujourd’hui, et nous allons savoir si le jeune pharaon a été assassiné, victime des intrigues de palais ou s’il est décédé de manière naturelle… Ou alors ? Pour terminer, nous apprendrons que la technologie, en plus de nous livrer son stock d’informations sur les êtres humains qui se cachent derrière les momies, a un tout autre rôle, et non des moindres ; c’est en effet elle, qui, au départ d’analyses très précises et de soins méticuleux, permet que le processus de conservation des corps, tout un temps interrompu suite à leur exhumation par la rage des pillages intensifs, se poursuive… «forever».

Épisode 29 - Le Canal de Suez

Partons à la découverte d’une des plus audacieuses entreprises humaines que l'Égypte a pu connaître tout au long de son histoire : le creusement du Canal de Suez à travers le désert du Sinaï, reliant Port-Saïd à Suez, la mer Méditerranée à la mer Rouge mais, surtout, l’Occident à l’Orient. Dès l’époque pharaonique, plusieurs initiatives avaient vu le jour et abouti avec plus ou moins de succès, soit en creusant un canal depuis le Nil, soit en suivant un tracé sensiblement identique à celui du canal moderne. Mais, dès l’époque musulmane, la seule façon de rejoindre la route de l’Orient était le transport des marchandises par terre d’une mer à l’autre. Puis, à la fin du XVème siècle, un explorateur portugais, Vasco de Gama, parvint à contourner l’Afrique par le sud et à rejoindre les Indes, mais la durée du voyage était excessivement longue. L’idée d’un canal refait surface durant le XIXème siècle. Napoléon avait commandé une étude afin de vérifier la faisabilité de l’entreprise : la différence de niveau des deux mers ne le permettait pas ! Pourtant, quelque cinquante ans plus tard, un diplomate français, Ferdinand de Lesseps va prouver le contraire. Il crée la Compagnie du Canal de Suez : le canal, une fois terminé, appartiendra conjointement à l’Égypte et aux investisseurs et surtout, selon le voeu le plus cher de Ferdinand de Lesseps, sera ouvert aux bateaux de toutes les nations. Dix ans de travaux sont nécessaires. L’inauguration a lieu le 17 novembre 1869. Ce n’est pas pour autant la fin de l’aventure. La dette de l’Égypte force celle-ci à vendre ses parts aux Britanniques. En 1956, dans la foulée de l’indépendance, à la fois dans un souci nationaliste et dans la volonté de Nasser d’obtenir des fonds pour la construction du barrage d’Assouan, le Canal de Suez est nationalisé par les Égyptiens, non sans mal…

Épisode 30 - Force et pouvoirs de la magie égyptienne

Nous allons entreprendre aujourd’hui un voyage aussi surprenant qu’inquiétant ; en effet, nous pénètrerons au plus profond de l’univers étrange et mystérieux de la magie. Utilisée par toute la société, tant par les paysans au plus profond de leur lointain village que par Pharaon lui-même, nous découvrirons que celle-ci est la plus puissante arme secrète égyptienne pour combler les espoirs ou lutter contre l’infortune. Des formules magiques très précises sont utilisées dans tous les domaines, que ce soit au cours des activités agricoles, en médecine – dont la magie est complémentaire – ou encore pour se voir accorder des amours favorables. Et les dieux invoqués pour intervenir de manière bienveillante sont nombreux. Nous constaterons que la magie est présente dès l’origine du monde en tant qu’énergie créatrice et que, selon certaines cosmogonies, l’univers est créé au fur et à mesure que ses divers éléments sont cités par la divinité. Mais la magie n’est pas exclusivement constituée de formules écrites à réciter, elle emploie également des objets rituels que les textes mentionnent en indiquant de manière très rigoureuse leur utilisation, parfois même à l’aide de représentations schématiques, véritables modes d’emploi. Étonnantes sont ainsi ces petites statuettes, dans lesquelles des aiguilles sont enfoncées dans certaines parties du corps, pouvant susciter le désir amoureux. En plus d’une utilisation individuelle, la magie va également jouer un rôle prépondérant au niveau de la défense nationale ; des sorts sont lancés aux ennemis et des statuettes représentent Nubiens ou Asiatiques agenouillés, les bras liés derrière le dos, ou encore tirés par les cheveux. Cette magie égyptienne, partie intégrante des pratiques habituelles des Égyptiens, ne disparaîtra pas avec la civilisation pharaonique, mais se perpétuera à travers les périodes gréco-romaine, chrétienne ou musulmane, comme cette surprenante pratique qui consiste à boire de l’eau ayant coulé sur des versets du Coran.

Épisode 31 - Chefs-d'oeuvre de l'architecture égyptienne (1/2)

Pour les pharaons, dès l'Ancien Empire, la construction d'une tombe est plus importante que celle d'un palais. La raison en est simple : la mort n'est pas une fin, elle n'est que le passage vers la vie éternelle et la tombe est la demeure d'éternité. Les architectes rivaliseront donc d'ingéniosité afin d'offrir à la momie de leur roi le meilleur abri possible. Les édifices construits au Moyen Empire ne sont pas moins impressionnants, mais l'utilisation de matériaux de piètre qualité ne nous permettrait plus, aujourd'hui, de nous faire une idée exacte de ces réalisations sans les reconstitutions scientifiques.

Épisode 32 - Chefs-d'oeuvre de l'architecture égyptienne (2/2)

Avec la création du Nouvel Empire, suite à la victoire d’Ahmosis sur les Hyksos, l’architecture funéraire, même si elle voit disparaître les pyramides, n’en conserve pas moins le double principe de la chapelle funéraire et de la chambre sépulcrale, initié par l’élaboration des premiers mastabas. Cependant, dorénavant, les Égyptiens conçoivent deux ouvrages séparés dans l’espace. D’une part, ils creusent une tombe dans la falaise de la Vallée des Rois, avec escaliers, couloirs et différentes chambres, à l’ombre d’une montagne évoquant la forme d’une pyramide ; d’autre part, plus loin à l’est, en bordure de la vallée fertile du Nil, ils édifient un temple funéraire à la mesure d’un palais. Nous visiterons ainsi le mieux conservé de ceux-ci, celui de Ramsès III, à Médinet Habou, illustrant parfaitement bien le plan-type du temple égyptien ; nous nous dirigerons ensuite vers le Ramesseum, construit par Ramsès II pour aboutir au plus grand des temples funéraires jamais bâtis, celui d’Aménophis III, dont il ne reste malheureusement que les deux gigantesques statues placées devant le pylône, les célèbres «colosses de Memnon». Mais le plus ancien et le plus original des temples funéraires est sans conteste celui de la reine Hatshepsout, composé de 3 terrasses reliées par des plans inclinés, comme blotti dans son écrin de pierre. Nous irons ensuite à Karnak, le plus grand complexe religieux du monde, et nous ferons une visite structurée de cet enchevêtrement de temples où il est parfois d’autant plus difficile de s’y retrouver dans la chronologie que les pharaons ont usurpé des parties érigées par leurs prédécesseurs. Un aspect très intéressant de notre parcours sera de voir que les constructions des édifices, tout comme leur décoration ont une signification symbolique, liée à l’univers. Ainsi, la forme même de la pyramide peut parfois être considérée comme la butte primordiale de laquelle naquit l’univers, la petite motte de terre qui permet à la graine de germer, symbole de renaissance ou encore l’escalier géant permettant d’atteindre les étoiles ; aussi, par ses couleurs et ses motifs, le plafond des tombes évoque le ciel et ses étoiles immortelles que le défunt ira rejoindre pour l’éternité. Nous vous proposerons de découvrir de nombreux autres exemples encore..

Épisode 33 - Cleopâtre : la vérité

Cléopâtre a souvent été décrite comme une reine séduisante, ambitieuse, qui charma les plus grands leaders de l’Empire romain pour arriver à ses fins, régner sur l’Orient, avant de mourir de manière tragique. La littérature et le cinéma hollywoodien ne manquèrent pas d’alimenter cette réputation. Mais est-ce bien là la réalité historique ? Qui était la vraie Cléopâtre VII ? Comment est-il possible aujourd’hui de séparer les faits de la fiction ? Ce sont ces questions auxquelles nous nous proposons de répondre aujourd’hui et, dans cette optique, nous allons mener l’enquête dans différents musées et sites archéologiques au cours d’un voyage époustouflant. Notre périple débutera à Alexandrie, la dernière capitale égyptienne - celle de la dynastie des Ptolémées - où, au Musée gréco-romain, nous partirons à la recherche de «portraits» de la reine. Il nous emmènera ensuite dans la célèbre nécropole de Saqqarah, au sud de la ville du Caire, plus particulièrement sur un site de fouilles d’époque ptolémaïque afin de déterminer les pratiques funéraires en vigueur sous les derniers pharaons. Direction la Haute-Egypte et les temples construits à l’époque gréco-romaine pour définir les conceptions religieuses des bâtisseurs, Edfou dans un premier temps puis Dendérah, où l’iconographie nous a laissé la trace de Cléopâtre... et de son fils Césarion qu’elle espérait voir régner sur l’Orient sous le nom de Ptolémée XV. Enfin, nous retournerons à Alexandrie pour tenter de trouver des vestiges du palais de la dernière reine d’Egypte avec, au programme, une visite du sous-sol de la ville actuelle, des catacombes où Cléopâtre aurait bien pu être inhumée, sans oublier une passionnante plongée sous-marine sur le site de l’ancien port, de son phare et du palais... le clou du spectacle !

Épisode 34 - Enigmes et pyramides

Si l’on parle beaucoup des pyramides lorsque l’on aborde l’étude de l’Égypte antique, si l’on s’émerveille toujours devant ces géants de pierre aux proportions idéales, leur construction n’en reste pas moins entourée d’un certain nombre de mystères. Nous allons tenter de les élucider, à la lumière des découvertes, des analyses et des hypothèses les plus récentes. En premier lieu, on pourrait se demander quel est leur nombre exact. Et au vu de leur forme, qui se fond si facilement dans le paysage désertique naturel, ce n’est pas une question à laquelle il est si facile de répondre. Vient ensuite la problématique de l’origine de la forme de la pyramide. Serait-elle le symbole du tertre primordial à partir duquel fut créée l’Égypte entière ? Serait-ce plutôt un escalier géant permettant d’atteindre les étoiles éternelles que le pharaon part rejoindre après sa vie terrestre ? Au cours de ces recherches, on ne peut éviter la visite du plateau de Gizeh sur lequel trône le maître des lieux, la dernière des sept merveilles du monde antique toujours visible : la Grande Pyramide du roi Khéops. Comment les Égyptiens s’y sont-ils pris pour obtenir une forme aussi parfaite ? Comment ont-ils procédé pour trouver le vrai nord et orienter les quatre faces de la tombe royale selon les points cardinaux ? En observant la « course » des étoiles la nuit ? Le « cycle » du soleil le jour ? Suit la question de la construction en elle-même. Qui a construit la Grande Pyramide ? Des esclaves ? Ou des hommes libres, fiers de travailler sur un projet national d’envergure, à la gloire de Pharaon ? D’où proviennent les matériaux, ces centaines de milliers de pierres pesant souvent plusieurs tonnes ? Comment ces immenses blocs ont-ils été extraits, taillés, transportés, hissés jusqu’au sommet et agencés au millimètre ? Comment expliquer la structure interne de la construction, si particulière dans la demeure d’éternité de Khéops ?

Épisode 35 - Emblèmes de l'architecture égyptienne

Aujourd’hui, nous partirons d’un certain nombre de questions. Quelles méthodes les Égyptiens ont-ils utilisées pour réaliser des oeuvres aussi fascinantes ? Quelles techniques, quels outils, quelle main-d’oeuvre, quel budget étaient utilisés et mobilisés ? Les réponses viendront sur base de reconstitutions, d’images de synthèse, d’expériences, hypothétiques souvent, amusantes parfois. Et l’honneur revient à la Grande Pyramide de Gizeh, le plus grand tombeau jamais construit. Nous verrons comment il a fallu d’abord concevoir et niveler de solides fondations, comment les blocs «cyclopéens» ont été extraits de la roche, taillés, transportés, hissés à plusieurs dizaines de mètres de hauteur, comment aussi fut appliqué le revêtement de calcaire fin qui recouvrait tout l’édifice et le rendait étincelant. Nous aurons aussi une idée assez concrète de ce que coûterait aujourd’hui la construction d’une telle pyramide. ÀKarnak, dans le domaine d’Amon, la gigantesque salle hypostyle est une des pièces maîtresses de l’architecture antique. Nous observerons comment furent érigés puis sculptés et peints des piliers de telles dimensions. Nous assisterons ensuite à l’extraction d’un obélisque, énorme bloc monolithique, dans les lointaines carrières d’Assouan, puis à son transport, par terre et par voie fluviale, avant de le voir, érigé devant son temple, se dresser vers le ciel, symbolisant ainsi le rayon solaire. Revenons à Gizeh pour tenter de comprendre la façon dont fut ouvragé le mystérieux sphinx, planté devant les pyramides, le regard fixé pour l’éternité sur le soleil levant, tantôt directement sculpté dans la roche, tantôt complété de blocs de calcaire finement sculptés. Et terminons par la bibliothèque d’Alexandrie, aujourd’hui complètement disparue mais remplacée par un des chefsd’oeuvre de l’architecture contemporaine, la Bibliotheca Alexandrina moderne. Dans son foisonnant centre de recherches, où se côtoyaient les plus grands génies de leur temps, une invention surprenante vit le jour : les premières portes automatiques.

Épisode 36 - Ramsès II, le grand bâtisseur

Nous savons que le règne de Ramsès II fut extraordinairement long. Avec lui, l’Egypte entre dans une période de prospérité. Respecté et craint de ses ennemis, Ramsès veut être le plus grand des pharaons, un dieu vivant, il veut laisser sa trace et produit une oeuvre architecturale et artistique unique : des statues et des obélisques dressés haut vers le ciel, des temples variés et aux techniques novatrices, une nouvelle capitale… Aujourd’hui, la technologie informatique donne une nouvelle vie à ces constructions, fait rejaillir devant nos yeux toutes les splendeurs que les anciens Egyptiens pouvaient admirer, avec leurs dimensions, leurs formes et leurs couleurs d’origine. Pénétrons dans la grande salle hypostyle de Karnak - alors que, rappelons-le, le peuple n’y était pas autorisé sous les pharaons. Découvrons ses impressionnantes colonnes et ses murs dont le moindre centimètre carré est décoré de hiéroglyphes et de reliefs recouverts de couleurs variées, transmettant un message à la fois religieux et politique : l’autorité de Ramsès. II naît du pouvoir qu’Amon lui donne. Prenons ensuite la direction du temple de Louxor, une des autres merveilles de Thèbes, en parcourant l’allée de sphinx qui relie les deux temples, comme le pharaon le faisait une fois par an à l’occasion de la fête d’Opet, célébrant ainsi le plus beau cadeau que les dieux ont offert à l’Egypte, la crue régénératrice. Admirons l’exceptionnelle façade du temple avec son pylône, ses statues, ses obélisques, symboles de la connexion entre les dieux et les rois, puis entrons dans la cour péristyle. Notre survol de l’oeuvre de Ramsès est loin d’être terminé ; nous irons aussi à Abou Simbel, là où le roi devient un dieu lui-même, admirer ces temples non pas construits mais creusés dans la roche, le plus ambitieux projet de Ramsès II. Et nous terminerons par la Vallée des Rois où nous entrerons dans la dernière demeure terrestre de celui qui était le souverain le plus puissant du monde.

Épisode 37 - Le phare d'Alexandrie redécouvert

Dès leur accession au trône d’Égypte, à la fin du IVème s. av. J.-C., les Ptolémées, rois d’origine grecque, entament un programme de constructions de prestige qui fera d’Alexandrie non seulement la nouvelle capitale de l’empire égyptien, mais aussi un centre économique et surtout culturel réputé, dans tout le monde ancien… Alexandre le voulait, ses successeurs le réalisèrent. Dans ce contexte est édifié un phare, destiné à protéger les marins, véritable oeuvre de propagande qui deviendra l’emblème symbolique de la ville nouvelle. Dominant la côte du haut de ses 130 m et visible sur environ 50 km, il sert de guide aux navigateurs pendant près de 17 siècles. Malheureusement, tout a une fin et les nombreux tremblements de terre qui secouent la région entre le IVème et le début du XIVème siècles ont finalement raison de lui et il s’effondre à tout jamais, englouti par la mer qui l’entoure. Et pourtant… Aujourd’hui, des représentations de l’édifice plus ou moins fidèles, plusieurs sources écrites ainsi qu’une surprenante reproduction du phare en miniature surmontant une tombe du IIème s. av. J.-C. située à quelque 40 km d’Alexandrie, nous permettent de nous faire une idée assez précise de cet édifice étonnant, considéré comme une des sept merveilles du monde antique. Mieux encore, une série de campagnes de fouilles archéologiques sous-marines, menées principalement depuis 1994 par Jean-Yves Empereur, ont amené l’archéologue français à affirmer avec force conviction, sur base de ses différentes découvertes, que le phare se trouvait à l’emplacement actuel du fort Qaitbay, édifié à la fin du XVème siècle. Mais tous les spécialistes ne sont pas de cet avis, le phare aurait pu être situé un peu plus loin que la forteresse. Alors, a-t-on retrouvé les vestiges du phare d’Alexandrie ? Deux plongeurs américains ont mené l’enquête pour nous et c’est à cette aventure hors du commun que nous vous convions aujourd’hui. Préparez donc votre combinaison de plongée, votre masque, votre bonbonne d’oxygène et allons-y.

Épisode 38 - La passion de l'Egypte (1/6) : 1798-1832

Nous entamons aujourd’hui une série de voyages avec les principaux archéologues et savants qui, entre la fin du XVIIIème et le XXème siècle, ont consacré leur vie à l’Égypte. La véritable découverte de l’Égypte débute avec l’expédition de Bonaparte au cours de laquelle des artistes et des savants, emmenés pour l’occasion, dressent l’inventaire complet du pays, ouvrant la voie à une science nouvelle : l’égyptologie. Parmi ceux-là, Dominique Vivant Denon, dont les treize mois qu’il passera en Égypte seront d’une importance capitale pour l’histoire et pour l’histoire de l’art : « ce qu’il va voir, noter, dessiner, personne avant lui n’en avait ramené la moindre représentation ordonnée ». Le 21 juillet 1798, les Français affrontent les Mamelouks au pied des pyramides et Vivant Denon nous rapporte cette phrase désormais célèbre prononcée par l’empereur : « Allez, et sachez que du haut de ces monuments, quarante siècles vous observent ». L’ennemi est mis en déroute, Vivant Denon se joint alors aux troupes lancées à la poursuite des Mamelouks, fou d’enthousiasme à l’idée de fouler une terre fermée depuis 2000 ans à tout Européen. Il remonte jusqu’à Philae, où il reçoit son plus grand choc artistique. En juillet 1799, de retour au Caire, le compte rendu de son épopée est présenté à Bonaparte, illustré de plus de mille dessins à la plume et au fusain, c’est le désormais célèbre «Voyage dans la Basse et Haute Égypte». Quelques années plus tard, un jeune homme, originaire de Figeac, fait part de sa fascination pour l’Égypte dans une lettre adressée à ses parents. Il se nomme Jean-François Champollion. Il découvre en primeur une publication à laquelle travaille son frère, Jacques-Joseph, «La description de l’Égypte», commandée par Napoléon dans le but de poursuivre l’oeuvre de Denon. Sa décision est prise, il sera celui qui retrouvera le secret des hiéroglyphes. Il y consacrera dix ans de sa vie pour surgir un beau jour de septembre 1822 dans le bureau de son frère en s’écriant : «Je tiens l’affaire». Six ans plus tard, il s’embarque vers sa terre promise, au sein d’une expédition franco-toscane composée de 14 membres, entame un périple de plus d’un an jusqu’à l’extrême sud de l’Égypte et, à la lecture des inscriptions gravées sur les murs, peut être fier de déclarer : «Rien à modifier, notre alphabet est bon».

Épisode 39 - La passion de l'Egypte (2/6) : 1832-1880

Après la mort de Champollion, c’est en Allemagne que la science de l’Égypte ancienne va connaître un nouveau départ, grâce à un surdoué, Karl Richard Lepsius. Lors d’un séjour à Paris en 1834, il découvre les manuscrits de Champollion et comprend que tout est à faire en égyptologie : il décide de partir pour l’Égypte. Le roi de Prusse Guillaume IV finance une véritable expédition scientifique qui durera trois ans (1842-1845). Les moyens financiers sont énormes, les appuis sans limite. Lepsius veut ramener en Europe une matière qui puisse faire avancer la science de l’Égypte ancienne. Le résultat ? Des caisses pleines de relevés minutieux, d’estampes, de moulages, de notes qui permettront la publication du Denkmaeler aus Aegypten und Aethiopen, considéré comme l’ouvrage le plus important jamais consacré à l’égyptologie. C’est la gloire pour Lepsius qui, considérant que le meilleur moyen de préserver les antiquités égyptiennes de la destruction est de les envoyer dans un musée européen, revient à Berlin avec un butin colossal. La prochaine étape sera de maintenir les monuments égyptiens sur leur terre d’origine. Ce sera la tâche d’Auguste Mariette. En 1850, il débarque à Saqqarah et fait une découverte sensationnelle en mettant à jour le Sérapéum. Mais l’aventure est loin d’être terminée, Mariette est nommé Directeur des Antiquités égyptiennes ; il va régner en maître sur l’ensemble des fouilles et imposer sa loi, parcourant le pays avec son équipe, à bord de sa dahabieh ; il s’attaque aux ruines de Karnak où, pour la première fois, l’apport de la photographie ouvre de nouvelles perspectives à l’archéologie. Bouleversé par les beautés qu’il découvre, il veut protéger ces monuments et, face au trafic des antiquités, décide de créer un Musée égyptien pour y mettre à l’abri les plus belles pièces.

Épisode 40 - La passion de l'Egypte (3/6) : 1881-1912

En janvier 1881, Gaston Maspéro arrive en Égypte et va succéder à Mariette à la direction du Service des Antiquités. Sa première victoire d’égyptologue, il la remporte à Saqqarah ; persuadé que les murs des chambres funéraires portent des inscriptions, il découvre les Textes des Pyramides. Dès son entrée en fonction, il se lance dans la lutte contre le pillage et démantèle un véritable réseau clandestin ; cela le mènera à la célèbre «cache» de Deir el- Bahari contenant des dizaines de momies et de sarcophages du Nouvel Empire. Ce n’est pas la seule obsession de Maspéro : il veut dégager les grands sites, comme le temple de Louxor ou le sphinx de Gizeh. Mais c’est à Karnak qu’il va faire une découverte qui dépasse tout ce qu’il pouvait imaginer : dans le sous-sol de la cour qui précède le 7ème pylône, il met à jour 17000 objets dont plus de 750 statues. Sa plus grande victoire aura été de faire voter en 1912 une loi pour en finir avec le pillage de l’Égypte. C’est à l’âge de 27 ans que William Flinders Petrie débarque en Égypte. Très vite, subsidié par l’Egypt Exploration Fund, il effectue des fouilles fructueuses à Tanis ; puis, sponsorisé par un mécène privé, il décide d’investir les fonds qui lui sont alloués dans la région du Fayoum ; il y découvre environ 60 momies de l’époque gréco-romaine et le village des ouvriers qui construisirent les dernières pyramides. Il formule alors son credo d’archéologue : recenser les petits témoignages de la vie quotidienne. Puis Petrie se fixe un autre objectif : découvrir la genèse de l’histoire égyptienne. Sa grande enquête commence à Nagada. Les tombes qu’il met à jour n’appartiennent à aucune époque connue. Poursuivant ses recherches sur la «pré» histoire à Abydos, il découvre des tombes royales de la Ière dynastie. Lorsqu’il décède à Jérusalem à l’âge de 89 ans, il a introduit dans l’archéologie le principe de stratigraphie, exploré 38 sites et publié 97 ouvrages.

Épisode 41 - La passion de l'Egypte (4/6) : 1913-1939

Georges Reisner, le premier des grands égyptologues américains, arrive au Caire en 1899. Cinq ans plus tard, il installe le célèbre Harvard Camp sur le plateau de Gizeh. Il fouille la zone entourant le tombeau de Mykérinos et une zone importante du grand cimetière de l’ouest rassemblant les grands personnages de l’Ancien Empire. Ses techniques de fouilles établissent sa réputation, il est ainsi le premier archéologue au monde à utiliser la photographie de manière systématique. En Nubie, il explore les forteresses égyptiennes et, à Kerma, exhume des centaines de tombes contenant un mobilier funéraire unique. Son nom restera également associé à la montagne sacrée du Djebel Barkal où il dégage l’ensemble des grands temples de l’époque koushite ainsi que la tombe du pharaon Taharqa. Mais c’est en 1925, à Gizeh, qu’il réalise l’exploit le plus fameux de sa carrière, en perçant le mystère de la tombe de la reine Hétephérès, la mère de Khéops. Peintre animalier de formation, Howard Carter débarque en Égypte à l’âge de 19 ans. C’est le coup de foudre, il a trouvé sa terre d’élection, il apprendra le métier d’archéologue sur le terrain. Mais il ne sait pas encore que, trente ans plus tard, son nom sera lié à la plus extraordinaire découverte archéologique du XXème siècle, la tombe et le trésor de Toutankhamon. Son destin bascule en 1907, lorsqu’il rencontre Lord Carnarvon, puis en 1914 lorsque le tandem reprend la concession de la Vallée des Rois. Malheureusement, Grande Guerre oblige, il faudra attendre 1917 pour que l’archéologue entame ses travaux… Et un beau matin de novembre 1922, alors que tout semble perdu, apparaît l’amorce d’un escalier enfoui sous la tombe de Ramsès VI. Trois semaines plus tard, Carter peut enfin jeter un oeil dans l’antichambre du sépulcre et s’exclamer «Je vois des choses merveilleuses». Il mettra dix ans à numéroter, répertorier, sortir les objets de la tombe et les restaurer, se sentant souvent dépassé par la tâche qui lui incombe.

Épisode 42 - La passion de l'Egypte (5/6) : 1939-1980

Pierre Montet est un des grands égyptologues français. Sa carrière débute réellement au Liban où, de 1920 à 1924, il dirige les fouilles à Byblos, constatant d’emblée les rapports qui existent entre l’Égypte et la côte phénicienne. Lorsqu’il débarque à Tanis en 1929, c’est avec la ferme intention de retrouver des traces des peuples sémites en Égypte et particulièrement des Hébreux décrits par la Bible. Selon sa thèse, Tanis était l’ancienne capitale des Hyksos, devenue par la suite Pi-Ramsès, la capitale de Ramsès II. Elle s’avèrera doublement fausse mais il est entretenu dans son erreur par le fait que se trouvent sur le site de nombreux monuments à la gloire du pharaon, réutilisés par les rois des dynasties suivantes. Aucun événement spectaculaire ne surviendra durant 10 ans ; mais, à partir de février 1939, le vent tourne et il met à jour plusieurs sépultures inviolées du début du Ier millénaire av. J.-C., réalisant ainsi une découverte d’égale importance à celle du tombeau de Toutankhamon. Àla fin des années 1950, le Président Nasser décide de construire le Haut Barrage d’Assouan. Un comité d’experts est chargé d’évaluer les conséquences de cette construction sur les sites archéologiques de Nubie. Il faudra 20 ans pour mener à bien le plus grand sauvetage archéologique de l’histoire. Le déplacement des monuments de l’île de Philae menacés dès le début du XXème s., lors de la construction du premier barrage, constitue une des prouesses de la campagne de Nubie. À proximité du Haut Barrage repose un premier ensemble, les temples de Kalabsha, de Beit el-Wali et le kiosque de Kertassi. Plus au sud, nous découvrons un autre groupe de sanctuaires, les temples de Dakka, de Maharraka et de Ouadi es-Seboua. Un troisième site réunit les temples de Derr, d’Amada et la tombe de Pennout. Le voyage s’achève à Abou Simbel, où le travail titanesque qui permit de déplacer les temples répond à une inscription du temple de Nefertari : «Jamais pareille chose ne fut faite auparavant».

Épisode 43 - La passion de l'Egypte (6/6) : de nos jours

Laissant d’abord aux savants étrangers le soin d’exploiter les grandes découvertes, les Égyptiens s’approprient peu à peu leur patrimoine. La mémoire des Ahmed Kamal, Ahmed Fachri, Labib Habaschy, Gamal Mokhtar ou Zakaria Gonem plane sur tous les grands sites. Aujourd’hui, Mohamed El-Saghir et Zahi Hawass sont les figures de proue de l’archéologie égyptienne. Le premier est parvenu à reconstituer le tracé exact de l’allée de sphinx qui relie le temple de Karnak à celui de Louxor ; mètre par mètre, sphinx après sphinx, il ne s’arrêtera que lorsque pas moins de 4000 statues auront été exhumées. On lui doit aussi la découverte de la cachette de Louxor. Zahi Hawass, quant à lui, règne en maître absolu sur le plateau de Gizeh où il accumule les découvertes faisant de lui un personnage très médiatique. Un travail minutieux sur le village et les tombes des ouvriers qui ont bâti les pyramides lui ont permis de démontrer que l’érection de ces monuments n’est pas l’oeuvre d’esclaves mais d’hommes libres, l’oeuvre d’un pays tout entier : l’Égypte pharaonique. L’égyptologie est une des passions les mieux partagées à travers le monde, elle est universelle. Aujourd’hui, plus de 150 missions étrangères fouillent en Égypte à la recherche des merveilles qui dorment sous le sable et, chaque année, surgit quelque découverte qui fera progresser la connaissance historique. Ainsi, depuis plus de 40 ans, la mission archéologique française installée sur le plateau désertique de Saqqarah et aujourd’hui dirigée par Audran Labrousse, se consacre au dégagement du complexe funéraire de Pépi Ier, permettant de mieux connaître la VIème dynastie. À sept kilomètres de là, non loin de la pyramide de Djéser, la mission archéologique du Louvre, dirigée par Christiane Ziegler, fouille la zone du mastaba d’Akhethétep, haut fonctionnaire de la Vème dynastie. Nous assistons à la vie quotidienne sur le chantier pour constater, comme le disait Zahi Hawass que, pour un archéologue, «il est plus émouvant de découvrir une statue que d’attendre son premier enfant».

Épisode 44 - La construction des pyramides (1/2)

Lorsque pour la première fois de leur histoire, les hommes se mettent à construire, ils réalisent d’emblée ce qu’il y a de plus difficile, de plus parfait... au point que l’on ne sait toujours pas aujourd’hui comment ils l’ont fait et que, même avec les techniques modernes, il n’est pas certain que nous puissions le refaire. Comment les Egyptiens auraient-ils pu s’y prendre pour mener une entreprise qui nous semble tellement surhumaine ? Pourquoi ont-ils élevé ces constructions gigantesques qui ne servent souvent qu’à recouvrir la tombe ? Les pyramides seraient-elles autre chose que des sépulcres ? Ces énigmes, nous allons tenter de les résoudre, à la lumière de schémas, de reconstitutions et de l’avis éclairé des égyptologues d’aujourd’hui. Tantôt nous ferons des découvertes passionnantes, tantôt nous aurons l’occasion de nous faire notre propre opinion. Ainsi, pour la dernière question, il est possible d’envisager une réponse, notamment en examinant les textes des pyramides, comme ceux que l’on a retrouvés sur les murs de la chambre funéraire du pharaon Pépi Ier. Quant à la manière dont les Egyptiens procédèrent, aucun texte, aucun bas-relief, peu de vestiges archéologiques parlants. Certaines expériences semblent concluantes, comme pour l’extraction du calcaire dans les carrières ou le transport de la pierre, ou encore la préparation des fondations, le calcul des mesures ou des proportions. Mais lorsque l’on aborde la méthode utilisée pour ériger ces mastodontes de pierre, alors là... Les hypothèses fusent, certes, mettant en avant les systèmes les plus variés, mais nous laissent souvent sceptiques. Et nous laisserons le mot de la fin à Audran Labrousse : «Même si on trouvait une théorie parfaite, ce ne serait que de la spéculation. On peut espérer un jour un texte, un bas-relief, une pyramide inachevée. Demain ? Ou jamais ? La construction des pyramides peut demeurer un mystère.» Enfin, en ce qui concerne la question du «pourquoi ?»... reportons-nous à la deuxième partie de notre document.

Épisode 45 - La construction des pyramides (2/2)

La pyramide finie, le résultat était magique ; telle une étoile, elle resplendissait de mille feux au milieu du plateau désertique. Découvrez comment les ouvriers égyptiens procédèrent pour assembler les blocs de revêtement en calcaire qui lui donnaient cet aspect : une prouesse défiant toute imagination, dont il reste quelques vestiges parlants au sommet de la pyramide de Khéphren. Les joints étaient invisibles, le monument formait un tout, immatériel, impénétrable, d’autant plus lorsque l’entrée était définitivement dissimulée à la mort de Pharaon. Dans la pyramide de Khéops, nous aurons la surprise de découvrir non pas une mais trois chambres funéraires, un mystère de plus à élucider. D’autres objets d’émerveillement nous attendent encore à l’intérieur de la plus grande des pyramides jamais construite : la grande galerie surmontée de blocs de pierre placés en encorbellement, la technique utilisée par les Egyptiens pour rendre les couloirs inaccessibles par d’énormes blocs-bouchons, les faux plafonds et chambres de décharge protégeant le sarcophage du roi. Mais le plus fascinant est sans doute l’exploration de ce que l’on a longtemps appelé « les conduits d’aération », conduits pointant avec précision, selon le cas, Sirius ou Orion. Quelle en est donc la signification ? Quantité de mystères sont donc offerts par la construction des pyramides, auxquels nous avons des balbutiements d’explications, mais les questions les plus cruciales restent encore en suspens : pourquoi les grandes pyramides ? Pourquoi un tel gigantisme ? Pourquoi un tel projet national ? Pourquoi ce travail de masse ? Et si la solution était à la fois dans le risque d’oisiveté de la population causée par les crues du Nil, par la volonté de pharaon de voir son peuple former une seule et même nation, dès l’aube de son histoire, par celle des ouvriers d’assurer leur survie, terrestre ou éternelle et, pourquoi pas, comme ce fut le cas lors de la construction du barrage d’Assouan au XXème siècle, de collaborer à la grandeur de la nation ?

Épisode 46 - Trésors du musée égyptien du Caire (1/2)

Partons à la découverte du plus fascinant des temples de l’Égypte pharaonique : le musée égyptien du Caire, un véritable trésor pour l’humanité. Entièrement consacré à l’Antiquité égyptienne, il est le successeur du musée de Boulaq, auquel Auguste Mariette donna son essor au milieu du XIXème siècle pour conserver le contrôle sur l’héritage égyptien et lutter contre le trafic d’antiquités. Inauguré en 1902, au coeur de la ville, sur la place Tahir, il est aujourd’hui centenaire et le plus grand dans son domaine. Centre vital de la civilisation pharaonique, il offre le meilleur de l’Égypte et en accueille les plus précieux trésors. Les quelque 150 000 objets d’art que contiennent ses salles, réparties sur 2 étages – et ses réserves – retracent 4000 ans d’histoire, jalonnés de splendeurs et de mystère. À commencer par la période dynastique primitive où sceaux et palettes – dont la célèbre palette de Narmer, célébrant l’unification de la Basse et de la Haute Égypte – attestent d’une lente évolution d’une mosaïque de royaumes indépendants vers un État unifié et fort. Durant la découverte des oeuvres les plus remarquables ou des simples objets de la vie quoti - dienne, souvent si émouvants, nous voyagerons en permanence du musée vers les lieux de leur exhumation et nous partirons sur les traces des femmes et des hommes que ces oeuvres représentent ou à qui ces objets appartenaient. En effet, n’est-ce pas le plus bel hommage que les musées du monde et leurs visiteurs puissent rendre aux pharaons et à leur peuple que de leur permettre de poursuivre leur vie éternelle dans un environnement fait de respect et de passion ? Des oeuvres uniques et exceptionnelles qui, en 2011, quitteront sans doute avec regret l’écrin un peu désuet qui les accueille, pour être transférées et mises en valeur, mieux encore, dans le grand espace qui leur est consacré, actuellement en construction au pied des pyramides : le Grand Musée Égyptien.

Épisode 47 - Trésors du musée égyptien du Caire (2/2)

Après avoir parcouru chronologiquement l’histoire de l’Égypte à travers les plus belles oeuvres du musée égyptien du Caire, partons à la découverte de 5 de ses plus extraordinaires collections. Pour commencer, bien entendu, le fabuleux trésor de Toutankhamon, provenant de la seule tombe retrouvée intacte dans la Vallée des Rois. Des centaines de pièces d’une valeur inestimable, découvertes par Howard Carter, entassées en vrac dans la sépulture du jeune pharaon : siège de cérémonie, trône, lits funéraires, coffre à canopes, naos en bois doré, bijoux, sarcophage en or… et, last but not least, le masque funéraire en or du roi. Entrons ensuite à pas feutrés dans l’inquiétante salle des momies où, dans une ambiance de recueillement, nous attendent les plus grands rois du Nouvel Empire, dont les momies et les sarcophages furent découverts à la fin du XIXème siècle dans la célèbre « cache » de Deir el-Bahari. Ce sont Thoutmosis II, Séthi Ier, Ramsès II,…. qui nous accueillent, semblant sommeiller paisiblement. Dans un troisième temps, direction la Basse Égypte et le trésor de la cité de Tanis qui, à l’instar de celui du roi Toutan khamon, provient de tombes inviolées appartenant ici à des pharaons des XXIème et XXIIème dynasties. L’or y est au rendez-vous avec quelques pièces d’orfèvrerie uniques en leur genre. Puis, c’est le mobilier funéraire de la reine Héte phérès qui est au programme. Découvert par George Reisner dans les années 20 au pied de la pyramide de Khéops, il témoigne de la richesse des tombes royales de l’Ancien Empire. Et enfin, on oublie souvent que derrière Pharaon se cache un homme qui, au même titre que ses sujets, a une vie privée. Plusieurs salles du musée sont consa - crées à cet aspect de la civilisation pharaonique et nous présentent des objets de la vie quotidienne souvent surprenants : des jeux de Senet, du matériel d’écriture, des ostraca, des objets de dévotion, tant de témoins de la vie et des croyances des populations du Nil durant 3000 ans.

Épisode 48 - Vestiges engloutis d'Alexandrie

Alexandrie, une des plus grandes cités du monde antique, est liée à tout jamais à l’histoire de quelques-uns des plus grands personnages de l’Anti - quité : Alexandre le Grand, Jules César, Marc Antoine et… Cléopâtre. Située sur la Méditerranée, au carrefour des grandes civilisations de l’Ancien Monde, rêvée par Alexandre le Grand, bâtie par ses successeurs, les Ptolémées, elle fut la première cité moderne de tous les temps. Paradoxalement, malgré tous ces titres de noblesse, la cité des Lagides, célèbre pour son phare, sa bibliothèque, son musée,… nous a laissé fort peu de vestiges archéologiques, enfouis à jamais, sans doute, sous une ville contemporaine en plein essor. Toutefois, depuis quelques années, des fouilles sousmarines entamées par des équipes de plongeursarchéologues égyptiens et français au large de la côte actuelle, laissent entrevoir de nouvelles perspectives. Accompagnons-les au fond de la mer, à la découverte de vestiges engloutis depuis deux millénaires, deux millénaires durant lesquels personne ne les a vus, personne ne les a touchés et c’est là le plus fascinant aux yeux de ces nouveaux aventuriers. Nous sommes à l’emplacement des anciens quartiers royaux où statues, sphinx, colonnes, pavements,… sont « mis à jour », pour certains remontés à la surface et dégagés de leurs concrétions qui les ont conservés dans un état exceptionnel. Et peu à peu, grâce à la technologie moderne, on peut établir un plan très précis des lieux et à l’aide de textes anciens, comme ceux de Strabon, émettre les hypothèses les plus folles : a-t-on retrouvé le temple de Poséidon ? a-t-on retrouvé le palais de Cléopâtre ? a-t-on retrouvé le phare ?... Et un projet un peu fou prend naissance dans l’esprit de ces archéologues, convaincus qu’ils se trouvent sur le plus grand site mis à jour en Égypte. Et si ces dé - couvertes exceptionnelles étaient rendues accessibles au public ? Et si on créait un véritable parc archéologique sous-marin que tous pourraient aller visiter ?

Épisode 49 - Amon, dieu du vent et maître de l'architecture

Comment les Égyptiens anciens ont-ils érigé les obélisques, gigantesques monolithes se dressant devant les temples ? Comment ont-ils construit les pyramides et surtout, comment ont-ils tracté les blocs de pierre énormes qui les composent ? Autant d’énigmes qui, de nos jours, n’ont pas encore été élucidées, le mystère reste entier. Dans de telles circonstances, il est évident que les hypothèses fusent de toutes parts, chacun tentant d’être le premier à « tenir l’affaire », comme s’écria Champollion lorsqu’il parvint à déchiffrer les hiéroglyphes. Ainsi furent invoquées la théorie de l’intervention des extra-terrestres, celles des rampes, des machines et, plus récemment, celles du moulage des blocs ou de la construction par l’intérieur. Toutes ne sont pas crédibles mais certaines proposent des pistes de réflexion auxquelles on pourrait aisément adhérer. Dans ce contexte, une poignée de passionnés américains, spécialistes du vent à la Nasa, des tissus anciens ou encore… du kitesurf, appuyant leur théorie sur la capacité qu’avaient les Égyptiens à naviguer sur le Nil en utilisant la force du vent, sous la houlette du dieu Amon, ont développé l’idée que celle-ci avait pu être utilisée pour l’érection des obélisques ou le halage des blocs des pyramides. Et ils ne se sont pas contentés de développer une obscure théorie abstraite ; après une phase d’études et de calculs en laboratoire, ils se sont retrouvés en Californie et, dans des conditions semblables à celles que pouvaient rencontrer les Égyptiens, ont procédé à différents essais. Commençant avec des pierres de petite et moyenne tailles, ils sont parvenus à ériger de petits obélisques à l’aide de matériel moderne puis du matériel et de la technologie que devaient connaître les Anciens. Ils s’attaquent aujourd’hui à un challenge beaucoup plus complexe, un obélisque de 11 tonnes. Convaincus qu’ils sont à deux doigts de prouver leur théorie, c’est ici que débute pour eux l’aventure la plus excitante…

Épisode 50 - Mort et renaissance sur les rives du Nil

Rien, dans la condition humaine, n’est plus absolu que la mort. Dès la naissance, nous sommes des condamnés en sursis. Cette constatation, loin de déstabiliser les Égyptiens anciens, a inspiré leurs croyances les plus profondes et fut à la base de la construction des monuments les plus extraordinaires qu’ils nous ont légués. Le concept de base des convictions religieuses des habitants des rives du Nil repose sur l’espoir de la renaissance et de la vie éternelle… encore fallait-il que le corps parvienne intact dans l’au-delà. Dès les temps les plus anciens, nourriture, cosmétiques, objets usuels,… accompagnent le défunt tandis que le sable du désert dessèche et préserve son corps. Avec le temps, les moyens évoluent mais le double principe reste identique : d’une part la momification et d’autre part, une demeure éternelle et « inviolable » pour le corps, la tombe, sorte de vaisseau spatial permettant d’atteindre l’autre monde. Mais cette renaissance n’est pas automatique, le chemin vers le renouveau est parsemé d’épreuves. Par la suite, l’Égypte a connu d’autres religions, comme le Christianisme ou l’Islam, mais la croyance en une vie après la mort s’est maintenue. Le christianisme apportera de nouvelles réponses aux questions habituelles que les Égyptiens se posent sur la vie après la mort ; alors que chez les Anciens, la résurrection passe par la préservation du corps, chez les Chrétiens, elle passe par la foi en Jésus-Christ. Cependant, même si les croyances diffèrent, les liens avec les anciens cultes ne sont pas rompus, comme l’atteste notamment l’iconographie funéraire chrétienne primitive. Aujourd’hui, l’Islam est la confession dominante en Égypte et des traces des anciennes traditions funéraires égyptiennes peuvent être retrouvées dans les coutumes populaires musulmanes ; ainsi, la tombe n’est-elle pas le lieu de transition où le défunt doit faire face à une épreuve avant d’avoir accès au Paradis ?

Vidéos

Oups aucune vidéo pour le moment... Revenez plus tard pour des aventures en images !

Derniers avis

Aucun avis pour le momment...