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Des économistes et des Hommes

Non notée

Année : 2018

Nombre de saisons : 1

Durée moyenne d'un épisode : 11 minutes

Genre(s) :

Sur cette chaine, nous allons principalement parler... comme son nom l’indique... d’économie ! Et des liens entre l’économie, notre petite planète bleue à qui on en fait voir de toutes les couleurs, et notre humanité, aussi fascinante que désespérante. Plus précisément, on verra comment les économistes façonnent les théories économiques et comment ces théories économiques façonnent notre monde. Et pourquoi, quand les théories économiques dysfonctionnent, c’est le monde qui tousse ! Pour me présenter rapidement, je suis docteur en économie et enseigne actuellement l’économie dans une université. Je suis également l’auteur du livre « Néolibéralisme versus Etat-Providence – le débat entre classiques et keynésiens » paru aux Editions Yves Michel en 2016. Vous pouvez retrouver ce livre sur le site de la maison d’édition. http://www.yvesmichel.org/product-page/economie/neoliberalisme-versus-etat-providence/

Saisons

Des économistes et des Hommes saison 1

Saison 1

Épisodes

Choisissez votre saison au dessus et découvrez les épisodes qui vous attendent !

Épisode 1 - #1. La révolution industrielle : pourquoi l'Europe ? (1/4)

18 novembre 2018 - 5/5

Désolé pour la prestation orale, j'espère pouvoir retourner cette série de vidéos dans les prochains mois. Pourquoi est-ce que ce sont les Européens qui ont connu la première révolution industrielle et conquis le reste du monde et pas une autre civilisation ? Un début de réponse de cette première vidéo ! Les sources pour ces vidéos sont les suivantes (3 livres passionnants dont je vous recommande la lecture !) : - "De l'inégalité parmi les sociétés" de Jared Diamond - "Le secret de l'occident" de David Cosanday - "Sapiens : Une brève histoire de l'humanité" de Yuval Noah Harari PS : Les différents éléments que je mentionne dans ces vidéos sont issus des livres (passionnants) de Jared Diamond et David Cosanday que je cite dans la vidéo. PS2 : Je n’ai pas développé dans cette vidéo le lien plus spécifique entre religion protestante et développement du capitalisme dont parle notamment un grand économiste comme Max Weber. En effet, la religion protestante est beaucoup plus tolérante vis-à-vis de l’enrichissement personnel que la religion catholique, ce qui aurait favorisé le développement économique des pays protestants. Mais peut-on faire pour autant de la religion protestante l’élément déclencheur de la révolution industrielle en Europe ? Il y a un large consensus aujourd’hui pour dire que non et qu’il ne faut pas se tromper dans le sens des causalités. Ce n’est pas parce que le protestantisme s’est développé, avec des idées plus favorables au commerce, qu’il y a eu un développement économique en Europe, mais parce qu’il y avait déjà un certain développement économique en Europe au moment où le protestantisme est apparu, que cette nouvelle religion a intégré les nouveaux modes de pensée de l’époque plus favorables aux échanges marchands. Un grand merci à Louise Cottin-Euziol (ma petite sœur !) qui a réalisé le générique de la chaîne !

Épisode 2 - #2. La révolution industrielle : pourquoi l'Europe ? (2/4)

19 novembre 2018 - 5/5

Pourquoi les civilisations les plus avancées technologiquement de l'histoire (chinoises, indiennes, arabo-musulmanes et européennes) étaient toutes situées en Eurasie ? Des éléments de réponse dans cette vidéo. Les sources pour ces vidéos sont les suivantes (3 livres passionnants dont je vous recommande la lecture !) : - "De l'inégalité parmi les sociétés" de Jared Diamond - "Le secret de l'occident" de David Cosanday - "Sapiens : Une brève histoire de l'humanité" de Yuval Noah Harari Vous trouverez ci-dessous le lien vers les deux vidéos de CGP Grey que je mentionne dans la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=wOmjnioNulo&t= https://www.youtube.com/watch?v=JEYh5WACqEk&t=

Épisode 3 - #3. La révolution industrielle : pourquoi l'Europe ? (3/4)

25 novembre 2018 - 5/5

Pourquoi y avait-il autant d'espèces de grands mammifères domesticables en Eurasie, et si peu sur les autres continents ? Des éléments de réponse dans cette nouvelle vidéo. Les sources pour ces vidéos sont les suivantes (3 livres passionnants dont je vous recommande la lecture !) : - "De l'inégalité parmi les sociétés" de Jared Diamond - "Le secret de l'occident" de David Cosanday - "Sapiens : Une brève histoire de l'humanité" de Yuval Noah Harari.

Épisode 4 - #4. La révolution industrielle : pourquoi l'Europe ? (4/4)

4 décembre 2018 - 5/5

Charles Trenet, Christophe Colomb, Game of Thrones et Obelix sont au programme de cette dernière partie ! Les sources pour ces vidéos sont les suivantes (3 livres passionnants dont je vous recommande la lecture !) : - "De l'inégalité parmi les sociétés" de Jared Diamond - "Le secret de l'occident" de David Cosanday - "Sapiens : Une brève histoire de l'humanité" de Yuval Noah Harari. Le livre "Sapiens : Une brève histoire de l'humanité" de Yuval Noah Harari est également très éclairant et passionnant. Pour d'autres explications sur le développement économique de l'Europe, on peut lire notamment le livre de David Landes "Richesse et pauvreté des nations".

Épisode 5 - #5. Les grands courants de pensée en économie

12 décembre 2018 - 5/5

Petite introduction très générale sur les principaux courants de pensée en économie et ce qui les différence sur le plan de la politique économique. Dans de futures vidéos, je développerai plus spécifiquement leurs points de divergence.

Épisode 6 - #6. En économie, 1 et 1 ne font pas 2 (1/2)

10 janvier 2019 - 5/5

Dans cette vidéo, on parle du paradoxe de l'épargne, un concept cher aux post-keynésiens. Si nous cherchons tous à augmenter notre épargne en même temps, nous risquons paradoxalement de nous retrouver plus pauvres qu'avant ! Un grand merci à Hadrien pour la relecture des textes de ces vidéos.

Épisode 7 - #7. En économie, 1 et 1 ne font pas 2 (2/2)

23 janvier 2019 - 5/5

Ou pourquoi une politique de modération salariale généralisée ou la multiplication de lois type "loi travail" a de fortes chances de ne pas fonctionner !

Épisode 8 - #8. Des keynésiens et des classiques

13 février 2019 - 5/5

Dans cette vidéo, on parle de 3 points de divergence fondamentaux entre les courants nouveaux classiques, nouveaux keynésiens et postkeynésiens. Pour en savoir plus sur les deux premiers courants, il vous suffit d'aller piocher un manuel d'économie standard dans une bibliothèque ! Concernant les postkeynésiens, je vous recommande la lecture du livre de Marc Lavoie "L'économie postkeynésienne". Vous pouvez aussi lire le livre "Néolibéralisme versus Etat-Providence" que j'ai écrit et qui a été publié aux Editions Yves Michel. Dans ce livre romancé, deux économistes (un néoclassique et un postkeynésien) débattent sur les grands problèmes économiques contemporains.

Épisode 9 - #9. Des économistes et une planète (1/2)

27 février 2019 - 5/5

Dans cette vidéo (et la suivante) on parle des modèles économiques traitant du réchauffement climatique et de leurs défauts (nombreux !). Pour en savoir plus sur le sujet, je vous recommande la lecture du livre dont je parle dans la vidéo : « Comment les économistes réchauffent la planète » d’Antonin Pottier, paru chez Seuil. http://www.seuil.com/ouvrage/comment-les-economistes-rechauffent-la-planete-antonin-pottier/9782021302417 Les extraits de films et d’émissions utilisés pour cette vidéo sont les suivants : - Les Bronzés font du Ski. - Brice de Nice. - Le clip d’Adèle et Romeo Elvis « Tout oublier ». - La femme de mon pote, film de 1983 avec Coluche. - L’archive INA : Sarkozy au salon de l’Agriculture : https://www.youtube.com/watch?v=ASibgUfRlQU&t - La vidéo de TestDriven : Mercedes-Benz C-Class Production : https://www.youtube.com/watch?v=2zZnr3XesGY&t - La vidéo de Brut : Pourquoi n’agissons-nous pas face au changement climatique ? https://www.youtube.com/watch?v=Sg9tO06qhlA&t La suite dans la prochaine vidéo !

Épisode 10 - #10. L'économie est-elle une science exacte ?

7 mars 2019 - 5/5

J'ai retourné la vidéo car plusieurs personnes m'ont fait remarquer que l'image était un peu floue ! Le propos est sinon le même, à quelques modifications de bouts de phrases près, et j'ai ajouté aussi une petite citation juste avant la fin de la vidéo. Lien vers l'émission "Entendez-vous l'éco" sur France Culture dont je parle dans la vidéo (à écouter tout particulièrement entre la minute 11 et la minute 22 !) : https://www.franceculture.fr/emissions/entendez-vous-leco/entendez-vous-leco-du-jeudi-10-janvier-2019

Épisode 11 - #11. Des économistes et une planète (2/2)

13 mars 2019 - 5/5

Liens vers : - le pacte finance climat dont je parle à la fin de la vidéo : https://www.pacte-climat.net/fr/ - le livre d’Antonin Pottier : http://www.seuil.com/ouvrage/comment-les-economistes-rechauffent-la-planete-antonin-pottier/9782021302417 - un article d’Antonin Pottier, paru dans Alternatives Economiques, sur l’un des deux lauréats du prix « Nobel » d’économie 2018 : https://www.alternatives-economiques.fr/climat-william-nordhaus-bien-serieux/00086544 - les fraudes à la TVA sur les quotas carbone en Europe : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fraude_%C3%A0_la_TVA_sur_les_quotas_de_carbone - les effets d’aubaine liés aux quotas carbone : https://www.lesechos.fr/01/12/2016/LesEchos/22330-074-ECH_carbone---les-cimentiers-montres-du-doigt.htm Extraits vidéos : - Bloqués - Le pari - La haine.

Épisode 12 - #12. Les anticipations autoréalisatrices

28 mars 2019 - 5/5

Dans cette vidéo, on parle de prophéties et de parapluies ! Et on cherche à comprendre comment la crise financière américaine de 2007-2008 a pu atteindre la France et plus globalement l'Europe continentale. Extraits des films suivants : - le loup de Wall Street (2013) - Singin' in the Rain (1952). Extrait vidéo : - Realistic Tower Destruction (Moby Motion). Un grand merci à Adrien Ballesta pour son dessin en fin de vidéo. L'article cité s'intitule : Confidence and financial crisis in a post-Keynesian stock flow consistent model (Edwin Le Heron).

Épisode 13 - #13. Monnaie chômage et capitalisme (1/2) (avec Heu?reka)

13 mai 2019 - 5/5

L'épisode a été re-téléchargé car il y avait une petite coquille dans un schéma. Sources et résumé de l'épisode : ****************************************************** Dans cet épisode, nous nous posons la question du rôle de la monnaie dans une économie capitaliste. Pour cela, nous comparons le fonctionnement de deux économies en apparence identique, à ceci près que la première fonctionne sans monnaie, comme une économie de troc, et la seconde est monétaire. Nous nous apercevons alors que le caractère monétaire ou non d’une économie modifie radicalement ses propriétés. La détermination des profits sera ainsi très différente dans ces deux économies, les relations de causalité entre dépôts et crédits, épargne et investissement s’inversent, une crise de surproduction est possible dans un cas mais pas dans l’autre, et le chômage peut également avoir des origines très différentes, et même opposées, selon que l’on considère une économie monétaire ou non. Les propriétés de l’économie de troc recouvrent celles de la théorie économique standard (théorie néoclassique) qui s’est historiquement construite sans prendre en considération la monnaie, celle-ci étant considérée comme neutre sur l’économie. Les propriétés de l’économie monétaire rappellent quant à elles celles des modèles postkeynésiens, bien moins connus, et qui trouvent leurs origines dans les travaux et écrits de Keynes, qui affirmait dans son ouvrage le plus célèbre (la théorie générale de l’emploi de l’intérêt et de la monnaie) que « lorsqu’on s’attaque à la recherche des facteurs qui déterminent les volumes globaux de la production et de l’emploi, la Théorie complète d’une Economie Monétaire devient indispensable » (1936, p. 297). Pour approfondir le fonctionnement d’une économie monétaire, vous pouvez lire le livre de Laurent Cordonnier, maître de conférences à l’Université de Lille, « L’économie des Toambapiks » qui présente à partir d’une « fable » la loi des profits de Kalecki dont nous parlons dans la vidéo. Le livre se lit très facilement. http://www.raisonsdagir-editions.org/catalogue/leconomie-des-toambapiks/ Dans un autre ouvrage, « Néolibéralisme versus Etat-Providence, le débat économique entre classiques et keynésiens » Edouard Cottin-Euziol présente sous une forme romancée les points de divergences des courants néoclassiques et poskeynésiens sur les grandes problématiques économiques contemporaines. Le livre est également facile d’accès. http://www.yvesmichel.org/product-page/economie/neoliberalisme-versus-etat-providence/ Les lecteurs plus chevronnés pourront lire le livre de Marc Lavoie « L’économie postkeynésienne », qui demeure l’ouvrage de référence pour découvrir cette théorie. Vous y retrouverez les propriétés que nous avons mises en évidence ici. https://editionsladecouverte.fr/catalogue/index-L___conomie_postkeyn__sienne-9782707142665.html Les plus courageux pourront également lire la thèse d’Edouard Cottin-Euziol « Monnaie bancaire et dynamique d’une économie monétaire de production ». Le premier chapitre présente notamment les différents niveaux d’intégration de la monnaie selon les modèles macroéconomiques considérés. La thèse est en accès livre à cette adresse : http://www.theses.fr/2013LIMO1004 La chaîne d'Heu?reka ****************************************************** https://www.youtube.com/channel/UC7sXGI8p8PvKosLWagkK9wQ Suivez-nous sur : ****************************************************** Twitter ---- https://twitter.com/Heu7reka Twitter ---- https://twitter.com/et_hommes Facebook --- https://www.facebook.com/Heu7reka/ Musique ****************************************************** Intro : OKAY - 13ounce : https://youtu.be/qkrpMJP4E-8 Conclu : The Making of Thumbs Up - Joe Bagale : https://www.youtube.com/watch?v=BOQzK63l3uA Le film de l'intro ****************************************************** Red Heat

Épisode 14 - #14. Le dilemme de Triffin

2 juillet 2019 - 5/5

Pourquoi les Etats-Unis, première puissance économique depuis plus d’un siècle, ont-ils depuis des décennies les plus gros déficits commerciaux mondiaux ? Pour le comprendre, on va parler dans cette vidéo du dilemme de Triffin, mis en évidence en 1960 par un économiste qui s’appelle Robert Triffin. D’après ce dilemme, les Etats-Unis, dont la monnaie sert de monnaie de référence internationale doivent nécessairement avoir une balance courante déficitaire, car les autres pays ont besoin du dollar pour régler une partie de leurs transactions et alimenter leurs réserves de change. Ces déficits répétés finiront alors par affaiblir la confiance dans le dollar, qui finira par perdre son statut de monnaie de référence internationale. Il faudrait donc que les Etats-Unis essaient d’exhiber une balance courante excédentaire pour rétablir la confiance dans leur monnaie. Oui, mais alors ils priveront le monde des liquidités nécessaires à son bon fonctionnement, car le volume de dollar en circulation dans le monde diminuera. Ce qui obligera les autres pays à se tourner vers d’autres actifs de référence. Bref, les Etats-Unis sont face à un dilemme apparemment inextricable, dans les deux cas leur monnaie ne pourra pas conserver éternellement son statut de monnaie de référence internationale. C’est pourquoi de nombreux économistes pensent qu’il serait temps de bâtir un nouveau système monétaire international, dans lequel la monnaie de référence ne serait pas la monnaie d’un pays (comme c'est le cas depuis la seconde guerre mondiale avec le dollar). L’actif qui semble le plus à même de remplir ce rôle aujourd’hui est les DTS (droits de tirage spéciaux) du FMI. On pourrait alors avoir une architecture assez proche de celle défendue par Keynes lors de la conférence de Bretton Woods (mais le plan de Keynes va plus loin, on en parlera dans une prochaine vidéo !). PS : Nixon et De Gaulle nous accompagneront dans la vidéo !

Épisode 15 - #15. Monnaie chômage et capitalisme (2/2)

7 octobre 2019 - 5/5

Dans cette vidéo, on reprends le modèle aux papayes qu'on avait étudié avec Gilles de la chaine Heu?reka et on étudie la deuxième période du modèle. Cela nous permet d'obtenir de nouvelles propriétés relatives au fonctionnement d'une économie monétaire et d'une économie de troc. Quelques conseils de lecture pour en savoir plus sur le sujet : - L'article de Domar, publié dans la prestigieuse American Economic Review : Domar, E. (1947) Expansion and Employment. American Economic Review, 37(1), p. 34-45. - L'économie postkeynésienne de Marc Lavoie. - Néolibéralisme versus Etat-Providence, le débat économique entre classiques et keynésiens d'Edouard Cottin-Euziol. - Monnaie, chômage et capitalisme de Franck Van de Velde. Les parutions de vidéos s'espacent car j'ai en ce moment beaucoup de cours (et de nouveaux cours !) à préparer. Mais j'espère pouvoir poster une nouvelle vidéo avant la fin de l'année.

Épisode 16 - #16. Mondialisation et démocratie : le triangle d'incompatibilité de Rodrik

8 juin 2020 - 5/5

Bonjour à tous, Dans cette vidéo, on parle du triangle d'incompatibilité de Rodrik. Pour en savoir plus, vous pouvez lire les travaux de Rodrik : - sur son blog : https://rodrik.typepad.com/dani_rodriks_weblog/2007/06/the-inescapable.html - ou dans ses livres, tels que : The globalization paradox. On trouve dans cette vidéo un extrait de la vidéo produite par "Brut" : "Attaqué sur son bilan environnemental, Macron répond" : https://www.youtube.com/watch?v=ySvP6WYjkLU&t= On trouve également un extrait du film "la cité de la peur" produit par les nuls. Un grand merci à Gilles (Heu?reka) pour la relecture du script.

Épisode 17 - #17. Le triangle d'incompatibilité de Mundell

16 juin 2020 - 5/5

Dans cette vidéo, on parle du célèbre triangle d'incompatibilité de Mundell. Pour en savoir plus sur le sujet, vous pouvez consulter les liens ci-dessous : - https://fr.wikipedia.org/wiki/Triangle_d%27incompatibilit%C3%A9 - https://www.captaineconomics.fr/-le-triangle-d-incompatibilite-de-mundell-l-impossible-trinite L'exemple que je prends fait référence à l'expérience du "currency board" argentin. Je n'ai parlé ici que de la fixité du taux de change entre peso et dollar, mais en réalité ce régime était beaucoup plus contraignant, puisque la création de Pesos argentins était elle-même dépendante de la quantité d'actifs en dollars détenus par la banque centrale argentine. Pour en savoir plus sur le currency board en général et le currency board argentin : - https://fr.wikipedia.org/wiki/Caisse_d%27%C3%A9mission - http://www.cepii.fr/PDF_PUB/wp/2003/wp2003-07.pdf Lien vers les deux vidéos de la chaine Heu?reka évoquées : https://www.youtube.com/watch?v=lZ6CmwquKKQ https://www.youtube.com/watch?v=NKYBz-E_g9U En fin de vidéo, il y a un extrait du film "La cité de la peur". Un grand merci à Gilles (Heu?reka) pour la relecture du script.

Épisode 18 - #18. Change fixe, change flexible et bancor

25 juin 2020 - 5/5

Dans cette vidéo, on parle des avantages et inconvénients des régimes de change fixes et flexibles, puis on évoque quelques pistes développées par Keynes pour pallier les défauts de ces systèmes. Pour en savoir plus sur le sujet, ces deux livres sont très intéressants : - Les taux de change de Dominique Plihon - Le système monétaire international de Michel Lelart. Il y a toujours aussi bien sûr les pages wikipedia sur le sujet (mais elles sont assez peu fournies en français) : - https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9gime_de_change - https://fr.wikipedia.org/wiki/Bancor A la fin de la vidéo, il y a un extrait du film : « Tais-toi » réalisé par Francis Weber et sorti en 2003.

Épisode 19 - #19. La théorie de la valeur-travail (Smith)

14 janvier 2021 - 5/5

L'extrait de fin portait sur le sketch des inconnus sur les chasseurs. Mais j'ai dû l'enlever, sinon youtube interdisait la diffusion de la vidéo.. Un grand merci à Gilles (Heu?reka) pour la relecture du script. Pour en savoir plus sur le sujet, vous pouvez directement vous référer aux écrits de Smith et Ricardo, qui se lisent plutôt bien : - Adam Smith, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776), Chapitre VI. - David Ricardo, Des principes de l’économie politique et de l’impôt (1817), Chapitre I. Pour bénéficier d’un décryptage sur ces écrits, je vous conseille ces deux excellents livres d'HPE : - Histoire de la pensée économique de Ghislain Deleplace. - Histoire de la pensée économique d’Henri Denis. Lien vers les deux vidéos de Monsieur Phi : https://www.youtube.com/watch?v=azNw7Vx1R8o https://www.youtube.com/watch?v=ZYlu7xxQogA Les séquences vidéos qui apparaissent dans cette vidéo sont les suivantes : - Hog Wild Twirling Spaghetti For at Eugene Toy Hobby : https://www.youtube.com/watch?v=cm41jSUs7nM - La vidéo sur Picasso (Watch Picasso Draw a Face) : https://www.youtube.com/watch?v=8tK3IxZG80k - Et le sketch des inconnus sur les chasseurs (toujours aussi drôle !). L’image du Robinet qui coule a été trouvée sur Pixabay.

Épisode 20 - #20. La théorie de la valeur-travail (Ricardo)

22 janvier 2021 - 5/5

Quelques précisions supplémentaires : - Pour maintenir la cohérence avec l'exemple du castor et du daim, je montre que l'existence d'intermédiaires modifie la théorie de la valeur-travail. Ricardo lui insiste beaucoup sur la durée d'immobilisation des capitaux avant qu'ils ne puissent servir à produire. Par exemple, pour un capital immobilisé pendant 2 ans, un taux de profit sera prélevé 2 fois dessus, 1 fois par année, ce qui modifie aussi la théorie de la valeur-travail. Les calculs et les conséquences sont les mêmes que ceux décrits dans la vidéo avec le piège et l'arc, sur lesquels des profits sont prélevés deux fois. - Le désir de Smith puis de Ricardo de fonder la valeur des biens sur un étalon commun est bien un échec, dans la mesure où on voit que la prise en compte des intermédiaires (ou de la durée d'immobilisation des capitaux) modifie la valeur des biens sans modifier le rapport entre les quantités de travail qui ont été nécessaires à leur fabrication. Mais c'est un échec partiel, car cette prise en compte ne modifie pas complètement les rapports entre ces valeurs. C'est pourquoi Ricardo estime (dans un premier temps) que cette théorie constitue une bonne approximation pour comprendre l'origine de la valeur des biens. Un grand merci à Gilles (Heu?reka) pour la relecture du script et nos discussions sur le sujet. Pour en savoir plus sur ce sujet, vous pouvez directement vous référer au chapitre I (sections I à VII) des "principes de l’économie politique et de l’impôt" (1817) de Ricardo, qui se lit plutôt bien. Concernant son modèle alternatif, Ricardo en parle dans son "Essai sur l'influence d'un bas prix du blé sur les profits" (1815). Pour bénéficier d’un décryptage sur ces écrits, je vous conseille ces deux excellents livres : - Histoire de la pensée économique de Ghislain Deleplace. - Histoire de la pensée économique d’Henri Denis. La séquence vidéo à la fin est un extrait du film : OSS117 Rio ne répond plus. Concernant les calculs mentionnés dans la vidéo : - Pour un taux de profit de 10%, le rapport entre la valeur du castor et celle du daim est de : [(4 * 1,10 + 2) * 1,10] / [(1 * 1,10 + 1) * 1,10] = 3,0476 - Pour un taux de profit de 20%, le rapport entre la valeur du castor et celle du daim est de : [(4 * 1,20 + 2) * 1,20] / [(1 * 1,20 + 1) * 1,20] = 3,0909. Un grand merci également à ma petite sœur (Louise) pour le générique et les séquences de transition.

Épisode 21 - #20bis. La théorie de la valeur-travail (réponses à vos questions)

28 janvier 2021 - 5/5

Calcul pour déterminer la valeur du 2e bien : 1 + ½(1+10%) + ¼(1+10%)^2 + 1/8(1+10%)^3 + … + 1/2n(1+10%)^n = 1 / (1 - ½(1+10%)) On remarque souvent que la valeur ajoutée (ou le PIB) se répartit à l’échelle d’un pays autour de 2/3 pour la rémunération du travail et 1/3 pour celle du capital. Si je prends ces chiffres plutôt qu’½ pour le travail et ½ pour le capital comme choisi dans la vidéo, alors la deuxième marchandise ne vaut plus que 7,5% de plus que la première. La théorie de la valeur-travail est donc imparfaite et ne s’applique pas à tous les biens, uniquement les biens reproductibles industriellement, mais si toutes les théories économiques fonctionnaient aussi bien que cette théorie, nous vivrions à mon avis dans un monde bien meilleur ! La séquence vidéo à la fin, avec Jean-Pierre Bacri, est un extrait du film : Le sens de la fête.

Épisode 22 - #21. La baisse tendancielle des taux de profit (Marx)

19 septembre 2021 - 5/5

Même vidéo que la précédente version, mais avec deux passages modifiés du fait d'une petite erreur au niveau du taux d'exploitation.. Désolé pour ça et aussi pour le p'tits problèmes de son... Un grand merci à Gilles (Heu?reka) pour la relecture du script. Le dessin de l’homme sciant la branche est de Frits Ahlefeldt Le film de fin est « Terrible jungle » (2020) réalisé par Hugo Benamozig et David Cavigliolo. Pour en savoir plus sur le sujet, vous pouvez lire directement les chapitres XIII, XIV et XV du livre III du Capital. Points évoqués dans la vidéo : Chez Marx, le capital ne peut pas être la source de la plus-value. Cela permet d’avoir une théorie dans laquelle la valeur des marchandises est proche des quantités de travail nécessaires à leur fabrication, car le profit ne s’ajoute pas à la valeur du capital. Cela pose néanmoins un autre problème, car implique que les secteurs plus intenses en travail rapportent plus de profits que les secteurs plus intenses en capital (c’est le « problème de la transformation »). Or, cela est incompatible avec l’idée que les taux de profit doivent être à peu près égaux dans les différents secteurs économiques. La solution proposée par Marx est que le prix des produits les plus intenses en capital est en réalité supérieur à la quantité de travail (directe et indirecte) nécessaire à sa fabrication, et inversement pour le prix des produits les moins intenses en capital, qui se vendent moins chers que leur valeur en travail. Globalement, le travail reste donc à l’origine de l’ensemble de la valeur créée dans l’économie (les prix plus élevés d’un côté étant compensés par les prix plus faibles de l’autre), mais il y a au sein de chaque secteur une différence entre le prix d’un bien et la quantité de travail incorporé dedans (différence qui s’explique par la plus ou moins forte proportion de capital dans la production du bien considéré). Avec 3 pièges, donc un chasseur qui chasse 3 castors en 2h, il faut 40 minutes de travail et un piège pour chasser 1 castor. Avec un taux d’exploitation de 100%, la plus-value est de 20 minutes. Le taux de profit se calcule alors comme suit : - Plus-value / Valeur du castor = 20 mn / (4h + 40 mn) = 1/3 d’1heure / (4 + 2/3 d’1 heure) = 7,14%. Avec 4 pièges, donc un chasseur qui chasse 4 castors en 2h, il faut 30 minutes de travail et un piège pour chasser 1 castor. Avec un taux d’exploitation de 100%, la plus-value est de 15 minutes. Le taux de profit se calcule alors comme suit : - Plus-value / Valeur du castor = 15 mn / (4h + 30 mn) = 1/4 d’heure / (4 + 1/2 heure) = 5,55%. Citations : - Ghislain Deleplace : p.170, « Marx reconnait l’existence de plusieurs « contre-tendances » à la baisse du taux de profit, mais il considère de façon arbitraire, qu’elles ne remettent pas en cause la « loi » de la baisse des taux de profit […], en lui conférent seulement un caractère « tendanciel ». C’est évidemment une faiblesse de son analyse dont il semble qu’aucune reformulation de sa théorie ne permettre de la surmonter ». - Henri Denis : p.450 édition Quaridge 2008, « Telle qu’elle nous a été livrée, cette analyse, à côté de mérites réels, présente de sérieux défauts. […] On doit remarquer que l’analyse de la croissance des économies capitalistes proposée par Marx souffre d’une lacune considérable, du fait que le problème des débouchés n’y tient pas la place essentielle qui devrait lui revenir. » Prétendre, comme le fait Marx, que le capital ne peut pas être la source de la plus-value est une position difficilement tenable, qui conduit notamment au problème de la transformation, évoqué plus haut. Elle lui permet toutefois de faire du travail seul l’origine de toute la valeur créée, ce qui est cohérent avec la volonté de Marx de faire de la théorie de la valeur une théorie de l’exploitation. Il faut pour cela que l’ensemble de la plus-value réalisée par les capitalistes soit créée par les travailleurs. Un des grands problèmes que rencontre la classe des capitalistes est de trouver des débouchés pour sa production. Or, cette question des débouchés est quasi-absente ce cette analyse de Marx (elle l'est en réalité surtout à la fin, au moment de la crise du capitalisme, liée au fait que l'épargne des capitalistes ne trouve plus à s'investir). Auparavant, tout se passe comme si les capitalistes étaient certains de pouvoir écouler sans difficulté la production de leurs employés. Marx sera très critique envers la loi de Say (selon laquelle l’offre crée sa propre demande), mais il n’arrivera jamais réellement à la réfuter et expliquer l’existence d’une surproduction généralisée. Il faudra attendre les travaux de Keynes pour que ce point se retrouve au centre des débats théoriques en économie (même si Keynes avait eu des nombreux précurseurs à ce niveau-là, comme par exemple Malthus ou Sismondi).

Épisode 23 - #22. Une différence fondamentale entre Marx et Keynes

3 octobre 2021 - 5/5

Petit exercice difficile et hautement périlleux avec cette vidéo : parler d’une différence entre Marx et Keynes ! J’ai choisi de parler du rôle de la demande dans l’économie, qui ne peut être le problème majeur de nos économies pour le premier et constitue une des contradictions fondamentales du capitalisme pour le second. Je mentionne un passage du capital dans la vidéo, le voici : « Il suffit de rappeler que les crises sont chaque fois préparées justement par une période de hausse générale des salaires, où la classe ouvrière obtient effectivement une plus grande part de la fraction du produit annuel destiné à la consommation ». On pourrait rétorquer que la hausse somme toute légère de la faction du produit annuel destiné à la consommation ne suffit pas malgré tout à absorber l’augmentation de la production en période de croissance. La demande globale se compose de la consommation et de l’investissement. Si la croissance des investissements ralentit parce que la hausse de la consommation est trop faible (même si effectivement elle augmente proportionnellement à la richesse produite), la demande globale diminuera, générant un cercle vicieux de baisse de la production et des revenus, et ce même si la classe ouvrière recevait une fraction légèrement plus grande du produit annuel avant le début de la crise. Marx écrira néanmoins aussi que « La raison ultime de toutes les crises réelles, c’est toujours la pauvreté et la consommation restreinte des masses, face à la tendance de l’économie capitaliste à développer les forces productives comme si elles n’avaient pour seule limite que le pouvoir de consommation absolu de la société. » Un autre passage célèbre du capital : « En France, on ne produit pas trop de chaussures : des millions de gens y vont nu-pieds ». En bonus, une citation extraite du livre de Paul Jorion "Penser tout haut l'économie avec Keynes" qui entre en résonance avec certains passages de la vidéo : "Marx et Keynes ont tous deux un agenda politique qui les détourne d’une réflexion sereine qui se poursuivrait autant que faire se peut « en toute objectivité » à l’abri des distractions induites par une inquiétude parasite. Marx est guidé par son projet révolutionnaire qui le force, entre autres, à prétendre que les luttes ouvrières ne modifieront jamais significativement le rapport de force entre patrons et travailleurs et que le salaire ne décollera du coup jamais significativement de sa borne inférieure que constitue le salaire de subsistance. Keynes quant à lui considère que les dégâts en termes humains d’une révolution ne justifieront jamais le choix d’une option aussi brutale et aux aboutissements aussi imprévisibles. L’exemple de l’Union soviétique convainc Keynes également qu’une révolution débouchera difficilement sur une solution qui ne soit pas ultradirigiste, qui ne remplacera pas un laisser-faire effectivement intolérable par son envers trop radicalement bureaucratique. La montée sur sa gauche du communisme et sur sa droite du nazisme dans les années 1930 force le socialiste qu’il est à emprunter une voie étroite entre les deux, et il y parvient d’une certaine manière sur la base de son objectif de réalisation d’un « dissensus sociétal minimal », que seul le plein-emploi est selon lui à même de réaliser. Mais il prévient dès 1930 que le chômage structurel dû à un bond qualitatif dans le développement du machinisme obligera à envisager un jour les choses dans une perspective radicalement autre." Extrait de film à la fin de la vidéo : OSS17 Rio ne répond plus.

Épisode 24 - #23. Lerner et le déficit public

20 décembre 2021 - 5/5

Dans ce vidéo, on parle des concepts de finance saine et de finance fonctionnelle développés par Lerner, qui éclaira sous un jour nouveau la question des déficits publics. Extrait de fin : film "La soif de l'or" (1993). Pour en savoir plus sur les travaux de Lerner, vous pouvez : - le lire dans le texte : https://modernmoneynetwork.org/sites/default/files/biblio/lerner%20functional%20finance_0.pdf - lire cet article traduit de Randall Wray : https://postjorion.wordpress.com/2017/06/07/352-lerner-finance-fonctionnelle-budget-public/ La citation de Keynes évoquée dans la vidéo (Keynes explique que faute de mieux on pourra toujours relancer une économie en imprimant des billets, en les enfouissant dans des mines désaffectées et en vendant aux enchères ces mines à des entreprises, qui pourront les exploiter et récupérer ces billets) : « Si la Trésorerie était disposée à emplir de billets de banque des vieilles bouteilles, à les enfouir à des profondeurs convenables dans des mines désaffectées qui seraient ensuite comblées avec des détritus urbains, et à autoriser l'entreprise privée a extraire de nouveau les billets suivant les principes éprouvés du laissez-faire (le droit d'exploiter les terrains billetifères étant, bien entendu, concédé par adjudication), le chômage pourrait disparaître et, compte tenu des répercussions, il est probable que le revenu réel de la communauté de même que sa richesse en capital seraient sensiblement plus élevés qu'ils ne le sont réellement. A vrai dire, il serait plus sensé de construire des maisons ou autre chose d'utile ; mais, si des difficultés politiques et pratiques s'y opposent, le moyen précédent vaut encore mieux que rien. Entre un semblable expédient et les mines d'or du monde réel l'analogie est complète. Aux époques où on trouve de l'or à des profondeurs convenables, l'expérience prouve que la richesse réelle du monde s'accroît rapidement; et, quand on ne le trouve qu'en faible quantité, la richesse reste égale ou même décline. » Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie (1936) On retrouve des idées proches de celle-ci dans les travaux de la Modern Monetary Theory (MMT), des chartalistes et des postkeynésiens, dans des livres comme ceux d'Adair Turner "Reprendre le contrôle de la dette" ou d'André-Jacques Holbecq. Pour la question du financement de la transition écologique, il y a la pacte finance climat de Pierre Larrouturou et Jean Jouzel, qui propose un financement monétaire de cette transition écologique. Pour une modification du système monétaire international, visant à permettre le financement de la transition écologique en modifiant nos mécanismes de création monétaire, il y a les travaux de Jean-Christophe Duval : https://jeanchristopheduval.jimdofree.com/2021/08/13/pour-un-bretton-woods-%C3%A9cologique/ Dans le même ordre d'idées, il existe tous les travaux et tribunes de Jézabel Couppey-Soubeyran sur la monnaie hélicoptère : http://jezabel-couppey-soubeyran.fr/img/book/Le_Monde_JCS19.pdf On aura l'occasion de reparler de tout ça dans de futurs vidéos !

Épisode 25 - #24. Utip + énigme économique (1/2)

11 février 2022 - 5/5

Dans cette vidéo, je présente le paradoxe des profits ! Et parlerai dans la prochaine vidéo de plusieurs réponses possibles à cette question. Lien vers mon compte Utip : https://www.utip.io/deseconomistesetdeshommes Extrait du film : la cité de la peur (1994). Si cela peut me permettre de payer mon abonnement mensuel à Adobe Premiere Pro (le logiciel de montage) et de rembourser un peu le matériel (lampes, micro, prompteurs, appareil photo reflex pour la caméra, trépied) c’est top ! Citations de Marx sur le sujet : « La conversion en argent de chaque marchandise isolée (qui est un élément de produit marchand) est donc en même temps la transformation en argent d’une certaine quantité de la plus-value que recèle le produit-marchandise tout entier. Dans le cas donné, il est donc exact, à la lettre, de dire que le capitaliste a jeté lui-même l’argent dans la circulation – et cela en le dépensant en moyen de consommation – opération par laquelle sa plus-value est monnayée, autrement dit réalisée. Bien entendu, il ne s’agit pas des mêmes pièces d’argent, mais d’une somme en espèces sonnantes, égale en totalité ou en partie à celle que le capitaliste a jetée dans la circulation pour satisfaire ses besoins personnels ». (Marx, 1885, p. 368, tome II) « En pratique, l’opération a lieu de deux façons : si l’affaire n’a été inaugurée que pendant l’année en cours, il se passera un bon moment, quelques mois dans le meilleur des cas, avant que le capitaliste puisse dépenser pour sa consommation personnelle de l’argent provenant de ses rentrées. Il ne suspend pas pour autant sa consommation un seul instant. Il se fait à lui-même une avance d’argent sur la plus-value à gagner (peu importe ici qu’il tire cet argent de sa poche ou, par le crédit, de la poche d’un autre) ; ce faisant, il avance aussi un moyen qui va circuler et permettra de réaliser la plus-value réalisable par la suite. Si, par contre, l’affaire fonctionne régulièrement depuis longtemps déjà, débours et recettes se répartissent sur l’année à diverses échéances. Mais il est une chose qui se poursuit sans interruption : c’est la consommation du capitaliste ; elle est calculée par anticipation sur les recettes habituelles ou attendues et son volume en constitue une certaine proportion » (ibid, p. 368-369). « Mais, par rapport à toute la classe capitaliste toute entière, la thèse que cette classe est obligée de mettre elle-même en circulation l'argent nécessaire à la réalisation de sa plus-value (et nécessaire aussi à la circulation de son capital constant et variable), non seulement ne paraît pas être un paradoxe, mais c’est la condition nécessaire du mécanisme tout entier : car il n'y a que 2 classes en présence : la classe ouvrière, qui ne dispose que de sa force de travail ; la classe capitaliste, qui possède le monopole des moyens de production sociaux comme de l'argent. » (ibid, p.369). On trouve une idée proche chez Adam Smith : « De même que le vendeur avance à ses ouvriers leurs salaires ou leur subsistance pendant que la marchandise se prépare et est conduite au marché, de même il se fait aussi à lui-même l’avance de sa propre subsistance, laquelle, en général, est en raison du profit qu’il peut raisonnablement attendre de sa marchandise. » (Smith, 1776, p. 126).

Épisode 26 - #25. Le paradoxe des profits (réponse à l'énigme) 2/2

17 février 2022 - 5/5

Un autre citation sur le sujet (d'Henri Denis, qui a même écrit un livre sur le sujet, dans lequel il propose son explication à ce paradoxe) : « Quand on examine l’histoire de l’économie politique, on voit qu’il existe un phénomène qui s’est montré rebelle à toutes les tentatives qui ont été faîtes par les économistes pour en donner une explication. Il s’agit du revenu du capital, que l’on peut nommer profit, en prenant ce terme au sens large ». Une autre explication proposée à ce paradoxe, sur laquelle semble s'accorder beaucoup d’économistes : son cadre est trop rigide. Donc ce problème serait tout simplement un faux problème. Pour les économistes qui pensent ainsi, dans le monde réel les entreprises ne paient pas toutes des salaires en même temps. Et ne constatent pas leurs profits en même temps, comme dans l’exemple qu’on a vu. Dans la réalité, certaines entreprises vont réaliser des profits pendant que d’autres n’ont pas encore bouclé leur exercice comptable. Et ces profits vont être dépensés et donc réinjectés dans l’économie, ce qui permettra ensuite à d’autres entreprises de réaliser de nouveaux profits. Et ainsi de suite. Le paradoxe des profits n’existerait alors qu’en théorie, par le cadre trop rigide qu’on lui donne, en supposant que tous les salaires sont versés en même temps, et que toutes les entreprises constatent leurs profits en même temps. De la même manière, dès qu’une entreprise commence à réaliser des profits, elle ne les stocke pas sagement dans un coffre-fort en attendant la fin de l’année comptable, mais les réutilise ou les place. Donc l’argent est directement réinjecté dans l’économie, dépensé et permettra à d’autres entreprises de réaliser aussi des profits. Cette explication, qui fait du paradoxe des profits un faux problème, a toutefois ses limites, notamment car les entreprises constatent généralement leurs profits sur la même période, à savoir l’année civile. Mais elle constitue aussi, effectivement, une réponse possible à ce paradoxe. Et il est vrai que le problème est posé dans un cadre très rigide. Mais comme on l’a vu, même dans ce cadre, il est possible d’expliquer comment les entreprises réalisent des profits sur la base des seuls revenus qu’elles injectent dans l’économie. Une autre réponse courante à ce paradoxe est que les capitalistes n'attendent pas d'avoir réalisé des profits pour consommer. Il faut bien qu'ils vivent avant que les profits soient réalisés. Ils vont donc consommer sur la base des profits qu'ils anticipent de réaliser. Et c'est cette consommation qui leur permettra de réaliser des profits (profits qu'ils ne pourront alors plus utiliser puisqu'ils les auront dépensé en avance). Smith a proposé ce type d'explication : « De même que le vendeur avance à ses ouvriers leurs salaires ou leur subsistance pendant que la marchandise se prépare et est conduite au marché, de même il se fait aussi à lui-même l’avance de sa propre subsistance, laquelle, en général, est en raison du profit qu’il peut raisonnablement attendre de sa marchandise. » (Smith, 1776, p. 126). Marx a avancé un raisonnement similaire dans le Capital : « En pratique, l’opération a lieu de deux façons : si l’affaire n’a été inaugurée que pendant l’année en cours, il se passera un bon moment, quelques mois dans le meilleur des cas, avant que le capitaliste puisse dépenser pour sa consommation personnelle de l’argent provenant de ses rentrées. Il ne suspend pas pour autant sa consommation un seul instant. Il se fait à lui-même une avance d’argent sur la plus-value à gagner (peu importe ici qu’il tire cet argent de sa poche ou, par le crédit, de la poche d’un autre) ; ce faisant, il avance aussi un moyen qui va circuler et permettra de réaliser la plus-value réalisable par la suite. Si, par contre, l’affaire fonctionne régulièrement depuis longtemps déjà, débours et recettes se répartissent sur l’année à diverses échéances. Mais il est une chose qui se poursuit sans interruption : c’est la consommation du capitaliste ; elle est calculée par anticipation sur les recettes habituelles ou attendues et son volume en constitue une certaine proportion » (ibid, p. 368-369). Concernant la loi des profits de Kalecki, on peut y ajouter les excédents commerciaux. Si un pays a des excédents commerciaux, c'est qu'il a plus d'argent qui rentrent (avec ses exportations) que d'argent qui en sort (avec ses importations). On comprend alors facilement que les revenus des entreprises puissent excéder leurs dépenses. On peut aussi y ajouter les déficits publics, qui agissent comme dirait Kalecki comme des excédents commerciaux. La dette de l'Etat, ce sont des revenus en plus pour les ménages et les entreprises, et donc la possibilité pour les entreprises de réaliser des profits plus importants. Extrait du film : L'avare (1980). Lien vers mon compte Utip : https://www.utip.io/deseconomistesetdeshommes

Épisode 27 - #26. La révolution marginaliste

30 mars 2022 - 5/5

Extrait du film : Problemos (2017). Lien vers mon compte Utip : https://www.utip.io/deseconomistesetdeshommes Citations sur les liens entre la révolution marginaliste et le développement de la théorie marxiste - Henri Denis - Histoire de la pensée économique, p.459 : “Il s’est alors produit un fait capital dans l’histoire de l’économie politique. C’est que, pour mieux prendre leurs distances à l’égard des thèses socialistes, les économistes dont nous parlons ont répudié les enseignements des grands économistes anglaise classiques.” - Jacques Perrin (2011, p. 9) : La théorie néo-classique s’est imposée car elle permettait d’éliminer les aspects les plus subversifs de la théorie classique, et notamment la valeur travail. « Celle-ci posait problème au niveau théorique mais aussi au niveau pratique puisque Marx en avait tiré des conclusions critiques de l’économie politique et du capitalisme, en introduisant notamment le thème de l’exploitation. La nouvelle approche présentait donc une alternative à une théorie devenue subversive » (Légé, 2007, p. 24). - sur le site http://cours.pise.info/eco/valeur.htm :Ce n'est pas un hasard si le grand essor de la théorie néoclassique date des années 1870, juste après les publications de Marx et l'émergence d'un puissant mouvement ouvrier révolutionnaire (fondation de l'Association Internationale des Travailleurs en 1864, Commune de Paris en 1871). Pour en savoir plus sur les raisons qui ont conduit à la révolution marginaliste, je conseille le chapitre "Quelques réflexions préliminaires sur la révolution marginaliste" du livre "Histoire de la théorie économique" de Claude Jessua. Sur Keynes et les théories de la valeur : « on racontait souvent cette anecdote parmi les jeunes étudiants de Keynes : l'un des disciples demande au maître pourquoi la Théorie générale ne renferme pas une théorie de la valeur. A quoi Keynes répondait : ‘Parce que la seule théorie valable de la valeur est celle de la valeur-travail et qu'elle est complètement discréditée’ » (Drucker, 1981). On trouve aussi ce passage dans la Théorie Générale (Chapitre 16) : « Nos préférences vont par conséquent à la doctrine pré-classique que c’est le travail qui produit toute chose, avec l’aide de l’art comme on disait autrefois […] avec l’aide enfin des résultats du travail passé incorporés dans les biens capitaux. […] Il est préférable de considérer le travail, y compris les services personnels de l’entrepreneur et de ses assistants, comme le seul facteur de production. […] Ceci explique en partie pourquoi nous avons pu adopter l’unité de travail comme la seule unité physique qui fût nécessaire dans notre système économique en dehors des unités de monnaie et de temps ». Une critique du marginalisme (en anglais) peu après le développement de cette théorie : In his early response to marginalism, Nikolai Bukharin argued that "the subjective evaluation from which price is to be derived really starts from this price", concluding: Whenever the Böhm-Bawerk theory, it appears, resorts to individual motives as a basis for the derivation of social phenomena, he is actually smuggling in the social content in a more or less disguised form in advance, so that the entire construction becomes a vicious circle, a continuous logical fallacy, a fallacy that can serve only specious ends, and demonstrating in reality nothing more than the complete barrenness of modern bourgeois theory. Similarly a later Marxist critic, Ernest Mandel, argued that marginalism was "divorced from reality", ignored the role of production, further arguing: It is, moreover, unable to explain how, from the clash of millions of different individual "needs" there emerge not only uniform prices, but prices which remain stable over long periods, even under perfect conditions of free competition. Rather than an explanation of constants, and of the basic evolution of economic life, the "marginal" technique provides at best an explanation of ephemeral, short-term variations.

Épisode 28 - #27. La révolution keynésienne

3 mai 2022 - 5/5

Tout d’abord, un grand merci aux tipeurs ! https://www.utip.io/deseconomistesetdeshommes/ L’extrait du film, vous l’aurez reconnu, est tiré des tontons flingueurs ! Pour en savoir plus sur la révolution keynésienne, vous pouvez jeter un œil à l’ouvrage de référence de Keynes “La Théorie Générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie” (1936). Mais il faut s’armer de courage, car l’ouvrage n’est pas simple à lire et ne suit pas une ligne directrice claire. Autrement, vous pouvez vous référer à des ouvrages d’histoire de la pensée économique, comme ceux de Deleplace, d’Henri Denis ou de Nicolas Piluso (3 siècles de pensée économique, histoire comparative et illustrée). Concernant la théorie de la valeur adoptée par Keynes et les keynésiens, en voici une interprétation possible (car il y a toujours des débats sur la question de la théorie de la valeur (ou de l’absence de théorie de la valeur) chez Keynes : Un des objectifs des théories de la valeur (théorie dont on a parlé dans de précédentes vidéos sur Smith et Ricardo) est de créer un espace homogène de mesure pour les marchandises. Mais, en considérant une économie directement monétaire, comme le fait Keynes (notamment dans son ouvrage de 1930, le traité sur la monnaie) l'unité de compte monétaire offre d'emblée un étalon de mesure homogène des richesses. La recherche d’une théorie de la valeur perd alors grandement de sa pertinence. C’est pourquoi il n’est pas apparu nécessaire à Keynes de développer une théorie de la valeur basée sur les propriétés intrinsèques des marchandises, comme avait cherché à le faire un grand nombre de ces prédécesseurs. Cette approche est de nature institutionnelle puisqu'elle suppose qu'en surplomb des marchés règne une autorité régulatrice qui instaure l'unité de compte (la monnaie) et la gère. Le point de départ de l'analyse n'est plus alors un élément intrinsèque aux marchandises, comme dans les théories de la valeur-travail ou de la valeur-utilité. On ne peut dès lors plus en conclure que le marché fonctionne sur la seule base d'individus libres isolé et qui recherchent leurs propres intérêts. Les relations marchandes se réalisent à travers des flux et des soldes monétaires dans les comptes des agents. Néanmoins, dans les modèles postkeynésiens, le prix des marchandises dépend de leurs coûts de production, auquel les entreprises ajoutent une marge (ce qui n’est pas du tout le cas de la théorie néoclassique, pour laquelle les prix dépendent du coût marginal, pour des entreprises dont les rendements factoriels sont supposés à l’équilibre décroissants, hypothèse absurde mais nécessaire pour que la théorie fonctionne, on y reviendra dans une prochaine vidéo). En ce sens, les prix dans les modèles postkeynésiens sont proches de ceux qu’on obtiendrait en appliquant la théorie de la valeur-travail. Keynes et les postkeynésiens se sentent donc beaucoup plus proches de la théorie de la valeur-travail des classiques que de celle des néoclassiques. Concernant la citation du Keynes sur la possibilité d’imprimer des billets pour stimuler l’économie (citation tirée de la Théorie Générale) : « Si la Trésorerie était disposée à emplir de billets de banque des vieilles bouteilles, à les enfouir à des profondeurs convenables dans des mines désaffectées qui seraient ensuite comblées avec des détritus urbains, et à autoriser l'entreprise privée à extraire de nouveau les billets suivant les principes éprouvés du laissez-faire (le droit d'exploiter les terrains billetifères étant, bien entendu, concédé par adjudication), le chômage pourrait disparaître et, compte tenu des répercussions, il est probable que le revenu réel de la communauté de même que sa richesse en capital seraient sensiblement plus élevés qu'ils ne le sont réellement. A vrai dire, il serait plus sensé de construire des maisons ou autre chose d'utile ; mais, si des difficultés politiques et pratiques s'y opposent, le moyen précédent vaut encore mieux que rien. » Source taux de chômage aux Etats-Unis : https://www.thebalance.com/unemployment-rate-by-year-3305506 Lien vers la vidéo sur les modèles « de troc » et les modèles monétaires que nous avions faite avec Heu?reka : https://www.youtube.com/watch?v=RHU_cfqH8tQ

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